La Sauvetat-de-Savères donne le coup d’envoi de son club de foot 100% jeune

Dans le petit village de Sauvetat de Savères, un groupe de jeunes passionnés a créé un club de football. Malgré les défis et l'absence d'infrastructures locales, ils s'entraînent trois fois par semaine sur un terrain à Agen, portés par un rêve commun : faire vibrer leur village au rythme du ballon rond.

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Tout a commencé avec un simple rêve. C’est l’histoire d’une bande de onze copains qui sont âgés pour la plupart de 15 ans. Ils sont au collège et jouent tous à l’entente Boé-Bon-Encontre. Pour eux, le football est bien plus qu’un simple loisir. 

“Nos vies ont continué de se partager entre le foot et le lycée, toujours avec les mêmes amis”, raconte Enzo Marguerettaz, coprésident du club savérien. Au moment des études, les “onze potes” se séparent :  “On était plus que deux sur 11 à être restés à l’entente Boé-Bon-Encontre”, commente Enzo Togni, coprésident et entraîneur du club. Mais l’amitié indéfectible de la bande leur a permis de faire germer l’idée, courant janvier, de la création d’un club. “La plupart sont revenus sur Agen pour le travail. On continuait à jouer au foot mais je crois qu’on avait envie et besoin de se retrouver dans le même club. Et moi, j’avais vraiment envie d’entraîner”, ajoute Enzo Togni. 

De l’idée au concret

“On a commencé à mettre les choses en place en janvier-février. Notre choix s’est vite orienté vers le village de la Sauvetat-de-Savères parce que c’est une commune très active avec des associations qui bougent”, 

En quelques mois, le dossier était ficelé. La mairie approuve le projet et le club est reconnu officiellement auprès du district de foot du département courant juillet. “Le plus dur, ça a été de rendre tout ça sérieux et concret. Parce qu’on n’est pas juste une bande de potes qui veulent s’amuser, on a l’envie de faire évoluer ce club, montrer que nous sommes rigoureux et impliqués. C’est notre quotidien à tous maintenant, on s’entraîne trois fois par semaine et à côté il faut continuer à s’occuper des démarches administratives, il faut faire vivre l’association. Donc c’est la meilleure réponse quand on nous demande “est-ce que ça va vraiment tenir?”

Terrain(s) d’entente

Les joueurs de foot chevronnés sont déterminés à se donner les moyens de réussir. Trois fois par semaine, après le travail ou les études, ils se retrouvent pour répéter inlassablement leurs gammes sous le ciel agenais, à Passeligne. « Il fallait bien trouver un terrain pour s’entraîner, et celui d’Agen était le plus adapté », explique le capitaine de l’équipe, le sourire aux lèvres, fier du chemin parcouru. 

“Le terrain à la Sauvetat n’est pas encore prêt, donc c’est un de nos futurs projets de la réhabiliter pour fin 2025”, explique Enzo Togni. D’un commun accord à la mairie, c’est l’équipe qui entretiendra la future pelouse dédiée au club, et en contrepartie, la municipalité se chargera des infrastructures telles que l’éclairage ou encore les vestiaires. “Mais nous restons réalistes, nuance Enzo Marguerettaz, l’aspect financier et la possibilité du réalisable au niveau de l’urbanisme restent encore un peu flous.”

Pour l’instant, les ambitions du club restent humbles : jouer dans les ligues régionales, intégrer une équipe féminine, des équipes plus jeunes, rassembler des supporters locaux et porter haut les couleurs de la Sauvetat-de-Savères. Mais l’enthousiasme est palpable, et les rêves plus grands ne sont jamais bien loin.

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