Élections municipales 2026 : Laurent Bruneau, l’élu que la gauche agenaise attend ?

Un avocat de profession, un militant de toujours, et aujourd'hui, un candidat aux élections municipales de 2026. Retour en dates sur le parcours de Laurent Bruneau, cet Agenais d'adoption qui compte bien remettre la voix de la gauche à la tête de la mairie d'Agen l'année prochaine.

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1977, où commence son histoire

Il a fière allure et se démarque aisément par ses capacités oratoires. Laurent Bruneau possède déjà deux qualités plus qu’essentielles à tout bon politicien qui soit. Suffisant pour ravir un poste de maire en 2026 ? Peut-être pas. Mais comme nous le rappelle si bien le dicton : « Tout vient à point à qui sait attendre. » Et Laurent Bruneau sait faire preuve de patience, lui qui était pressenti pour une candidature dans la préfecture du Lot-et-Garonne dès 2014. Ce n’est finalement qu’onze ans plus tard qu’il saute le pas et se lance dans la course à la mairie d’Agen, lui, ce Palois de naissance arrivé en ville il y a près de 20 ans par le hasard du monde de l’emploi.

C’est donc à Pau que Laurent Bruneau voit le jour en 1977. Très tôt, il s’imprègne des valeurs d’engagement et de justice sociale qui vont marquer son parcours. Après avoir poursuivi des études de droit à Toulouse, il rêve initialement d’une carrière universitaire. « Mon objectif était de devenir professeur à l’université. J’ai même fait un doctorat pour cela. Mais après avoir soutenu ma thèse, je me suis retrouvé face à un mur : il n’y avait pas de place dans le milieu académique. » Ce constat l’amène à revoir ses ambitions et à se tourner vers le barreau. Cette réorientation va marquer son entrée dans la profession d’avocat, qu’il exerce encore aujourd’hui du haut de ses 47 ans.

2006-2008 : arrivée à Agen et première campagne

Pour débuter sa carrière d’avocat, c’est le non moins célèbre Edouard Martial qui le recrute comme collaborateur, et par conséquent, l’amène à Agen, une ville qu’il ne connaît pas, mais qui va rapidement devenir un terrain fertile pour ses idées politiques. « Ce qui m’a vraiment frappé à Agen, c’est la richesse humaine de ses habitants. Ce sont eux qui m’ont permis de comprendre cette ville, ses enjeux, ses atouts et ses défis », commente-t-il. Dès son arrivée à Agen, Laurent Bruneau ne se contente pas de travailler comme avocat. Il veut aussi s’impliquer activement dans la vie de la cité : « À l’université, j’avais déjà été élu dans un syndicat étudiant, et cela m’a donné le goût de l’action citoyenne. Quand je suis arrivé à Agen, il était naturel pour moi de continuer cet engagement. » Ledit engagement prend la forme d’une première tentative politique en 2008, où il figure sur la liste d’Alain Veyret lors des élections municipales. Bien qu’elle ne remporte pas les suffrages nécessaires à sa victoire, Laurent Bruneau ne se laisse pas abattre. Bien au contraire, il persévère et crée, avec d’autres militants, l’association « Agen Demain », un collectif qui œuvre pour « maintenir la dynamique d’un changement progressif (et à gauche) pour la ville ».

2020-2023 : et la graine se met à germer

Après ce revers, Laurent Bruneau choisit de se retirer temporairement de la politique locale pour se consacrer à sa famille et à sa carrière d’avocat. Mais la politique reste dans son esprit, et la défaite ne l’empêche pas de rester à l’écoute des évolutions sociales. En 2020, il accepte de rejoindre la liste de gauche menée par Maryse Combres, où il occupe la place de numéro 2. Malgré une nouvelle défaite face à la majorité sortante de Jean Dionis, il tire une leçon précieuse de cette expérience : « J’ai découvert la réalité d’être élu municipal, ce que cela implique au quotidien, les compromis à faire et les décisions difficiles à prendre », explique-t-il. En 2023, il réalise que le moment est enfin venu pour lui de se lancer pleinement dans l’arène politique. « Je me suis dit que c’était l’heure. Ma vie familiale ne serait plus un frein et je pouvais enfin m’investir à 100 % dans ce projet qui me tient à cœur », raconte-t-il. C’est ainsi que prend forme son projet pour Agen : une vision construite en collaboration avec un collectif, un travail de fond qui vise à offrir à la ville une nouvelle dynamique. « Ce projet n’est pas celui d’un homme seul, c’est celui de toute une équipe. Nous avons mis sur pied un programme basé sur la participation des citoyens. Ce sont eux qui doivent être au centre des décisions. »

2024-2025 : un collectif est né

Mars 2024 marque un tournant dans l’engagement du candidat avec la création du collectif pour Agen 2026. « Nous avons commencé à travailler dès 2024, avec l’idée d’impulser un changement concret. Nous voulons donner la parole aux Agenais, leur rendre leur ville », précise-t-il. Ce collectif, loin d’une démarche individuelle, repose sur un principe d’ouverture et de collaboration, entre membres porteurs de valeurs communes de gauche. À ce jour, plus de 70 personnes se sont déjà mobilisées pour faire d’Agen « une ville plus solidaire, plus participative et plus humaine ». Quid du programme ? Au même titre que la liste, il va se dessiner dans les semaines à venir en réunion avec le collectif, bien que certains éléments soient d’ores et déjà identifiés. « Depuis plusieurs années, on a beaucoup investi dans les infrastructures, mais on n’a pas assez écouté les habitants. Ils n’ont pas été suffisamment intégrés dans les décisions, et c’est ce que nous voulons changer. Il poursuit : C’est une ville avec de vrais atouts : sa diversité sociale et culturelle, son patrimoine. Mais elle a besoin de se réinventer. Le centre-ville d’Agen souffre aujourd’hui de l’essor des zones commerciales périphériques. Nous devons procéder à une révision complète des politiques d’urbanisme. » Avec l’aide des citoyens acquis à la cause du groupe, les idées ne manqueront certainement pas.

Avec ambition, Laurent Bruneau « sent que c’est son moment » de jouer ses cartes, même si, en bon ténor du barreau, il maîtrise aussi l’humilité : « Quoi qu’il arrive, la politique ne doit pas être un métier. Si je viens à être élu, j’adapterai mon temps pour conserver mon métier d’avocat. Un maire doit rester proche des citoyens et de la réalité de la vie en dehors du bâtiment municipal. Dans une ville comme Agen, un maire, ça doit être deux mandats, pas plus. » Clin d’œil dissimulé (ou non) à celui qui tenterait bien de briguer un 4e mandat dans la ville dès 2026…

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