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Entre la diminution des recettes causée par le dispositif RLS et la baisse du livret A, le début de crise qui frappe le secteur du bâtiment, la baisse de la commande publique et le climat d’incertitudes politiques, les bailleurs sociaux ont connu des périodes plus fastes. Malgré tout, Habitalys ne veut pas se laisser aller à la déprime. Bien au contraire. Lors de la cérémonie des vœux amorçant cet exercice 2025, le président Thomas Bouyssonnie et le directeur général Bruno Guinandie ont présenté une vision résolument optimiste. « Nous avons une mission qui consiste à loger les gens. C’est ce que nous allons continuer à faire du mieux que nous pourrons », affirme le DG.
Équilibre construction rénovation
À la fin de l’année, le conseil d’administration a voté un plan de stratégie patrimoniale dont le but est de dessiner la trajectoire à 10 ans. Celui-ci prévoit, entre autres choses, un ambitieux programme de 22 opérations nouvelles susceptibles de démarrer cette année, pour un total de 300 logements. Pour l’accompagner, 22 M€ seront débloqués d’ici la fin décembre afi n de lancer les différents travaux et études. Parmi ces chantiers, on peut souligner le foyer des jeunes travailleurs à Villeneuve-sur-Lot, la belle opération en cœur de bourg à Saint-Barthélémy ou encore la naissance des premiers « habitats partagés ». « La production nouvelle est un axe important de notre stratégie. Il faut veiller à l’équilibre entre construction, rénovation, vente et démolition et ne pas rester uniquement focalisé sur le parc existant », explique Bruno Guinandie. Des réhabilitations globales auront bien lieu, pour améliorer le confort des résidents, participer à la décarbonation des logements et prendre en compte le vieillissement par des aménagements (ainsi que des mutations). 52 M€ seront consacrés à ce poste sur la décennie à venir, dont 8 M€ en 2025 avec la résidence la Gravette à Marmande pour la moitié de cette somme. Le rythme des ventes, de manière à faciliter le parcours résidentiel et l’accession à la propriété, va quant à lui se poursuivre. Ces transactions sont un moyen pour Habitalys de générer de la plus-value et donc de la trésorerie supplémentaire.
Une demande qui grandit
En parallèle, l’office lot-et-garonnais se porte acquéreur de plusieurs ensembles, à Marmande et Casteljaloux, suite au retrait d’un bailleur social marseillais. « Il s’agit de 141 maisons individuelles, du T2 au T5, ce qui coche parfaitement les cases de notre fi le active actuelle », se réjouit Bruno Guinandie. Il y a en effet à ce jour plus de 3000 familles qui ont formulé une demande pour un nouveau logement social. Ce niveau de sollicitation coïncide avec une vacance quasi nulle et un taux de rotation (8%) bien plus bas que la normale. « C’est notamment la conséquence de la flambée des loyers sur le marché privé et les conditions exigées par les propriétaires de plus en plus intenables. On voit désormais dans nos agences des ménages que l’on n’avait pas l’habitude de voir », note le directeur général. Pour rappel, 85% de la population lot-et-garonnaise est éligible à un logement social.
Présent sur plusieurs fronts //
Depuis quelques années, Habitalys sort de son activité habituelle pour porter des projets diversifiés. C’est le cas notamment avec les nouvelles casernes de gendarmerie du département. Après Tonneins et Laplume, celle de Fumel va connaître une belle avancée en 2025 après l’obtention du permis de construire. Habitalys mènera deux autres chantiers, cette fois destinés à la sédentarisation des gens du voyage, au Passage et à Casteljaloux. Enfin, le 12ème logement du dispositif Rassure-Toit, offrant un refuge immédiatement habitable aux femmes victimes de violences conjugales et à leurs enfants, vient d’être livré.
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