
Si la messe est loin d’être dite, l’office suit son cours sans encombre. La restauration de l’église Sainte-Catherine est l’un des projets les plus importants du mandat (ainsi que du prochain) et la tenue du calendrier ravit les élus. « La qualité d’un chantier se conditionne aussi au moment des études préalables », indique Dominique Monnoyeur, le directeur des affaires culturelles de la ville. L’architecte du patrimoine Nicolas Calandre et ses équipes ont fait là un travail remarquable qui a abouti sur une première rondement menée. La toiture, la charpente et les combles se sont off ert une cure de jouvence. Au cours des douze derniers mois, plusieurs opérations ont eu lieu. « Nous avons mis de grandes poutrelles métalliques pour que le poids ne soit plus supporté par la voûte mais par les grands murs latéraux. Le mouvement est désormais bloqué. Il n’y a donc plus d’inquiétudes sur l’affaissement de la voûte », dévoile l’architecte. Ce renfort structurel a été rendu possible par le démontage du parapluie de 600 m2 . La couverture a également été améliorée sans pour autant dénaturer l’esthétique historique. Les anciennes tuiles, patinées par le temps, ont été conservées à hauteur de 70%. Mais c’est ce qui se passe dessous qui nous intéresse ici. Des tuiles neuves à talon ont été posées pour évacuer le courant d’eau vers des gouttières, neuves elles aussi, raccordées au réseau pluvial urbain. Des crochets d’ancrage ont été installés pour faciliter toute future intervention sur la toiture. Un système électro-répulsif honni des pigeons complète le dispositif. « C’est fait pour durer », indique Nicolas Calandre. L’église Sainte-Catherine est désormais hors d’eau, ce qui était la priorité de cette restauration.
« Un chantier d’excellence »
Maintenant, place à la suite. La logique veut que l’on parte du haut pour descendre au fur et à mesure les échafaudages. Ce sont les façades hautes donnant sur la rue des Girondins et le parvis qui seront traitées en suivant. Les vitraux « modernes », datant du début du XXème siècle lorsque l’église fut reconstruite, vont être déposés dans un atelier spécialisé. Cette phase durera jusqu’au mois de novembre. « L’aspect du chantier changera peu et il n’y aura pas d’impact supplémentaire sur la vie des commerces. Les phases de grosse manutention restent très marginales », assure Nicolas Calandre. Le reste du programme est en cours d’élaboration. Pour rappel, cette restauration s’étale sur un septennat. « Le patrimoine historique n’est pas compatible avec le temps court », rappelle Dominique Monnoyeur. Rien ne sert de courir… C’est notamment pour cette raison que l’objectif initialement annoncé de pouvoir accueillir le public pour la messe de Noël 2025 risque de ne pas se faire. Sécuriser les lieux dans le respect des normes, installer le nouveau mode de chauffage électrique par le sol (plus doux et pilotable en fonction des usages que le gaz) sont des étapes qui ne doivent pas se faire dans la précipitation. La question de la pertinence de mettre en places des installations temporaires pour un seul évènement se pose. Pour le premier édile et son équipe municipale, « la première tranche témoigne d’un chantier d’excellence, dont on entend très peu parler, ce qui est toujours bon signe ».

Une cagnotte toujours ouverte //
Une cagnotte est ouverte sur le site de la Fondation du patrimoine pour soutenir la restauration de cette église classée au titre des Monuments historiques en 2022. Les dons et le mécénat ont permis de collecter plus de 35 000 € sur un objectif de 100 000 €.
Laisser un commentaire