Une bonne pente et de bons freins, voilà les ingrédients d’une course de caisses à savon réussie ! Le but est d’arriver le plus vite possible en bas par la seule force de la gravité, sans moteur. Au-delà des performances individuelles, ce type d’évènement se distingue par sa dimension conviviale et ses véhicules insolites. Chacun est libre de décorer sa « soapbox » comme il le souhaite pour s’illustrer auprès des nombreux spectateurs présents. Après une première édition très populaire, la municipalité a décidé de renouveler l’expérience. Ce second cru se tiendra le dimanche 4 mai. « Il y avait une très belle ferveur malgré une météo capricieuse », sourit le pôle animation de la commune. La nouvelle affiche lancée dès novembre a permis de mobiliser plus d’une cinquantaine de concurrents d’ici et d’ailleurs, bien décidés à marquer les esprits. « Nous ne jugeons pas uniquement la vitesse. L’originalité de la caisse, les décorations, les costumes… Tout ça rentre en ligne de compte car c’est ce qui fait le sel de cette course », poursuivent les organisateurs. Le Comité Sud-Ouest de caisses à savon encadre la discipline de manière à assurer la sécurité des pilotes. Pas plus de 1,50m de haut, de large et de long, un poids inférieur à 150 kg, un siège fixé sur le plancher, des freins et un casque, voilà en substance le cahier des charges pour être autorisé à prendre le départ. Après, seul le talent au volant fera la différence. Dominer les nombreuses difficultés du parcours sans partir à la faute est un petit morceau de bravoure. « En 2024, on a assisté à quelques descentes très spectaculaires, quelques tête-à-queue mais sans aucun blessé. » Il faut dire que le tracé pennois offre l’une des plus longues descentes du Lot-et-Garonne avec quelques virages pas faciles à négocier. L’organisation espère le soleil afin que la fête soit la plus belle possible, avec des food-trucks et une buvette.
A dix ans, le Pennois Mathéo est le plus jeune concurrent au départ
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années… Du haut de ses dix ans, Mathéo Lambotte n’a pas froid aux yeux et s’alignera sur cette édition de la course de caisses à savon. « L’an passé, à l’école, on nous a fait passer le flyer de la course. J’y suis allé comme spectateur avec mes parents et j’ai tout de suite eu envie de faire la course avec les grands », raconte le garçon scolarisé en CM1 sur la commune de Penne. Avec l’aide de son père, il a cherché la base idoine pour concevoir son véhicule. « On a trouvé un karting à vendre sur Leboncoin. On s’est dit que c’était parfait pour commencer. » Ensemble, ils ont enlevé le moteur de la bête, adapté l’assise au gabarit de Mathéo et rehaussé la garde au sol afin de pouvoir s’adapter au revêtement du parcours. Du côté de sa maman Julie, l’enthousiasme se mêle à une touche d’appréhension. « Il est moins stressé que moi, confie-t-elle. Après, on sait qu’il est parfaitement capable de gérer ça. » Mathéo n’en est effectivement pas à son coup d’essai. Sur un quad dès ses cinq ans puis sur une moto-cross, c’est un adepte des sensations fortes. Par ailleurs, il a déjà participé à une autre course de caisses à savon du côté de Montjoi (82) où il avait reçu une coupe honorifique.
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