Urbanisme : Fumel soigne son entrée… dans une nouvelle ère

Dans le prolongement de l’avenue de l’Usine rénovée, la principale entrée vers le centre-ville de Fumel a
changé de visage, donnant un caractère beaucoup plus attractif à la commune.

Inlassablement, les conversations autour de la commune de Fumel tournent, à un moment ou à un autre, autour du glorieux passé industriel aujourd’hui révolu. Cet héritage a longtemps eu des allures de fardeau. Mais les élus locaux n’ont jamais abandonné l’idée qu’il pouvait en être autrement. « Il fallait frapper un grand coup », rappelle le maire Jean-Louis Costes, pensionnaire de l’Hôtel de Ville depuis 2001. Il y a dix ans, un ambitieux projet de requalification urbaine a donc vu le jour. L’avenue de l’Usine a été entièrement reprise et habillée de telle sorte à ce que la friche ne soit plus une verrue mais presque un atout esthétique avec son charme bien singulier. Un chantier titanesque, long de 1200 mètres, salué de toutes parts. C’était le premier étage de la fusée. « 4 M€ ont été investis et nous y avons mis des services publics (ndlr, une maison de santé, une caserne de pompiers et une partie des services communautaires). L’activité a commencé à revenir », constate avec joie le premier édile. La seconde partie consistait ainsi à prolonger ce travail jusqu’au cœur de ville perché sur les hauteurs du Lot. La rue Léon-Jouhaux, et plus globalement le quartier du Passage, constitue le « trait d’union » entre ces deux parties indissociables de Fumel. Là encore, il était question de gros sous. On parle de 3 M€ supplémentaires, auxquels il faut ajouter 1,5 M€ d’Eau 47 pour reprendre l’ensemble des réseaux du quartier. Heureusement, des subventions étaient là pour ne pas laisser la municipalité seule face à son destin. On peut notamment relever les 900 000 € apportés par l’État au titre du Fonds Vert. « Il est toujours plus facile d’apporter son soutien quand on a devant nous un dossier de cette qualité », note le sous-préfet Arnaud Bourda. Ce dernier révèle par ailleurs l’un des moments décisifs qui s’est joué en coulisses : « Ces projets passent devant une commission des élus issus de tout le département avec des sensibilités diff érentes. Et celui-ci a reçu une approbation à l’unanimité. » Et pour cause, il fallait un certain « courage » pour s’attaquer à cette montagne, comme l’ont rappelé les parlementaires Michel Masset et Guillaume Lepers.

Exigence végétale

Comme pour la tranche précédente, l’adjointe Marie-Lou Talet a pris les commandes et coordonné les services municipaux ainsi que les entreprises retenues pour que le résultat soit à la hauteur des attentes. « Au-delà de la voirie, nous avions une grande exigence sur l’amélioration du cadre de vie à travers la végétalisation et la part augmentée de la place donnée aux mobilités douces », précise l’élue. L’un des principaux enjeux était de faire accepter ce chantier aux riverains, aux associations et aux commerçants. Sur cet aspect, la majorité municipale estime avoir réussi son pari en trouvant « des solutions à chaque cas particulier ». Quant aux délais, ils ont été respectés malgré une impression, entendable, de longueur. À gauche comme à droite, les avis délivrés lors de la symbolique coupe de ruban ont été dithyrambiques. Fumel a transformé son image pour redonner aux gens l’envie d’y venir. Coïncidence ou pas, la dynamique est déjà palpable. « Nous regagnons petit à petit de nouveaux habitants », révèle Jean-Louis Costes. Un présage de bonne fortune pour la suite…