Sécurité à Agen : Laurent Bruneau dénonce les « fake news médiocres » de Jean Dionis

Le chef de file de la liste « Agen 2026 », Laurent Bruneau, réagit vivement aux vidéos satiriques diffusées par le maire Jean Dionis du Séjour. Il fustige une campagne « médiocre » et réaffirme sa position sur la sécurité.

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Resté silencieux lors de la diffusion des vidéos polémiques sur les réseaux sociaux par le maire d’Agen, Jean Dionis du Séjour, Laurent Bruneau a fini par sortir de sa réserve lors la présentation des résultats de sa consultation citoyenne. À la tête de la liste d’opposition « Agen 2026 » pour les prochaines municipales, l’élu d’opposition dénonce un procédé « médiocre, sur la forme comme sur le fond ».

Ces vidéos, qui opposent ses propos à ceux de la députée LFI Mathilde Panot sur la vidéosurveillance et le désarmement de la police municipale, ont déclenché de vives réactions à gauche. Mais Bruneau ne souhaite pas en rester à une simple indignation : « Sur la forme, jamais nous ne nous serions permis ce genre de montage », affirme-t-il. Il cite à titre d’exemple ce qu’aurait pu être, selon lui, un équivalent en miroir : « Imaginez une vidéo avec d’anciens propos de Jean Dionis soutenant François Fillon alors que celui-ci est empêtré dans l’affaire des emplois fictifs, ou d’autres soutenant François Bayrou pendant l’affaire Bétharram. Nous ne faisons pas ce genre de choses, par respect pour la dignité du débat politique. »

« Ce sont des fake news »

Ce que Laurent Bruneau conteste avant tout, c’est l’inexactitude des propos relayés par le maire. Dans les vidéos publiées début juillet, Jean Dionis suggère que LFI et ses alliés, dont Bruneau, seraient favorables à la suppression des caméras de vidéosurveillance et au désarmement de la police municipale. Des affirmations que l’élu dément formellement : « Je n’ai jamais dit cela. Et aucun membre de mon collectif ne le pense. C’est faux, tout simplement. » Il rappelle les propos de Jean Dionis lui-même lors des vœux à la presse, où le maire avait évoqué une « exigence de vérité dans l’information donnée aux Agenais ». « Ce sont des fake news », tranche-t-il, pointant une contradiction entre les principes affichés par le maire et sa pratique politique actuelle. Il estime que cette communication « n’est pas respectueuse ni du candidat que je suis, ni des Agenais ».

Une autre vision de la sécurité

Sur le fond, Bruneau défend une approche différente, fondée sur la proximité. « Ce que nous portons, c’est une vraie politique de police de proximité, et non une vision uniquement répressive », explique-t-il. À ses yeux, la vidéosurveillance, bien que potentiellement utile, ne constitue pas une solution miracle. Il appelle à un audit du dispositif existant : « Il faut savoir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, ce qui peut être amélioré. Tout n’est pas à jeter, mais tout n’est pas efficace non plus. » Il souligne également les limites concrètes de ces dispositifs : « Il y a des faits divers qui se déroulent sous les caméras ou même sous les yeux des agents qui les visionnent, et qui ne peuvent rien faire. Il faut arrêter de faire croire que la caméra empêche le crime. » Autre sujet évoqué : la qualité des caméras. « Le maire avait dit qu’elles étaient toutes à vision infrarouge, ce qui est faux. Là aussi, il faut de la transparence. » Enfin, l’élu d’opposition aborde une mesure concrète qu’il compte mettre en place s’il accède à la mairie : « Il y aura un élu à la sécurité. Aujourd’hui, cette question est trop concentrée entre les mains du maire. Nous voulons une gouvernance partagée, plus claire, plus démocratique. »

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