En visite en Lot-et-Garonne, Édouard Philippe salue « l’intelligence et l’anticipation des innovations locales »

En tournée territoriale, l’ancien Premier ministre a longuement échangé sur les projets structurants du Lot-et-Garonne, de Fonroche à la future gare LGV, aux côtés du délégué Horizons 47 Pierre Chollet et du maire d’Agen Jean Dionis à qui il apporte officiellement son soutien pour les municipales.

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Édouard Philippe ne passe que quelques heures en Lot-et-Garonne, mais son arrivée matinale à Fonroche Lighting ce mercredi matin a marqué sa première impression : « Avant d’arriver chez Fonroche, j’ai vu tout le Technopole… c’est très très impressionnant en termes d’aménagement ». Devant le fleuron agenais de l’éclairage solaire, il confie avoir été frappé par « la rapidité de son développement, par l’intelligence de ses innovations et alors surtout par l’impact qu’elle a sur ses clients », le tout avec le regard de celui qui gère lui-même de grands réseaux urbains : « vous êtes extrêmement attentif aux solutions qui peuvent vous permettre de gagner de l’argent… ou plus exactement d’économiser de la dépense publique ».

Détour par le futur site LGV

La découverte du site réservé à la future gare LGV d’Agen a été l’autre moment fort de la matinée. L’ancien Premier ministre, familier des grands dossiers d’infrastructures, replace ce projet dans le temps long : « la question des infrastructures, c’est toujours une question qui doit s’intégrer dans le temps long », rappelant que la LGV Bordeaux-Toulouse est « un vieux projet, qui avance lentement. Beaucoup trop lentement, sans doute, mais qui avance lentement ».

Ce qui retient surtout son attention, c’est la méthode locale : « toute la politique qui a été engagée ici est une politique fondée sur l’anticipation ». Il cite ainsi la Technopole « construite juste à côté pour pouvoir bénéficier de ces aménagements », les travaux du pont « engagés pour pouvoir bénéficier de cet aménagement », ou encore l’échangeur autoroutier « qui a été » pensé dans la même logique. Une cohérence d’ensemble qu’il juge « intéressante, et en vérité, pas si courante ». Pour lui, l’enjeu dépasse largement les débats du conseil municipal : « la desserre ferroviaire à grande vitesse du territoire à Agen est très au-delà. C’est absolument central pour le développement de la ville et du département ». Et si l’opposition locale entretient, selon Jean Dionis, une position « ambiguë », Edouard Philippe rappelle la nécessité de tenir les deux temporalités : « la pire des choses qu’on puisse rendre à un pays, c’est de ne pas regarder les problèmes à long terme parce qu’on est noyé dans les problèmes de court terme ».

« Horizons soutient le maire Jean Dionis »

Interrogé sur un éventuel soutien d’Horizons pour les prochaines municipales, Edouard Philippe rectifie : « ça ne veut pas dire que Horizons va soutenir le maire d’Agen, ça veut dire que Horizons soutient déjà le maire d’Agen ». Et il ne cache pas son estime pour Jean Dionis : « Je n’ai aucun doute sur le fait que là, il y a un bon maire ». L’ancien Premier ministre reconnaît volontiers qu’il « ne connaissait pas bien le département. » Il explique vouloir s’imprégner des réalités locales pour nourrir la construction de son projet national : « pour proposer un projet important aux Français, la meilleure chose à faire, c’est de commencer par se taire, par écouter, par apprendre ». Et lorsqu’on lui demande s’il reviendra en Lot-et-Garonne avec une casquette de président, il conclut dans un sourire : « les bons trains partent à l’heure et arrivent à l’heure. Ils sont rarement en avance. »

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