Municipales à Agen : “Les concurrents sont très décevants” Les Républicains 47 réaffirment leur soutien à la liste de Jean Dionis

À quelques mois des élections municipales, Les Républicains de Lot-et-Garonne ont clarifié leur position à Agen. Soutien affirmé à Jean Dionis du Séjour, rôle central de Clémence Brandolin-Robert et refus de tout amalgame avec le macronisme ou les extrêmes.

0 Shares

Alors que les agriculteurs haussaient la voix non loin de là, sur la place Armand-Fallières, les adhérents LR prenaient place en centre-ville pour évoquer les prochaines élections. D’emblée, le ton est donné. Christine Bonfanti-Dossat, sénatrice de Lot-et-Garonne, et Gaëtan Malange, sénateur suppléant et président départemental des Républicains, ont voulu lever toute ambiguïté à l’approche des municipales de 2026. « Les élections municipales ne sont pas une élection nationale bis. Ici, on vote pour des femmes et des hommes, pour un projet, pour l’avenir d’une ville », a rappelé Christine Bonfanti-Dossat. Un message clair, destiné à recentrer le débat sur les enjeux locaux et à écarter toute lecture exclusivement nationale du scrutin agenais. Depuis 2008, Les Républicains, alors UMP, sont engagés dans une alliance municipale stable avec le maire d’Agen, Jean Dionis du Séjour. Une alliance assumée, revendiquée et inscrite dans la durée.

« Nous ne sommes pas macronistes »

Pour les responsables LR, cette collaboration repose sur un socle jugé indiscutable : rigueur budgétaire, continuité de l’investissement et gestion maîtrisée. « Jean Dionis du Séjour est un maire bâtisseur. Nier ce qui a été fait à Agen serait malhonnête », martèle la sénatrice. Mais le message est double. Soutenir la majorité municipale ne signifie pas renoncer à ses convictions nationales. « Nous ne sommes ni de près ni de loin macronistes. Nous sommes dans l’opposition nationale au macronisme, sur le fond comme sur la méthode », insiste Christine Bonfanti-Dossat, évoquant notamment les tensions récentes autour du budget de l’État. À Agen, Les Républicains revendiquent une approche pragmatique. « À Paris, on combat une politique. À Agen, on gère la cité », résume Gaëtan Malange.

Injecter le plus de LR possible au sein de la liste

Face aux critiques et aux amalgames, notamment avec le Rassemblement national, les LR veulent réaffirmer leur poids dans la majorité municipale. « Nous ne sommes pas une force d’appoint. Sans Les Républicains, l’équilibre municipal ne serait pas le même », souligne Gaëtan Malange. Les élus LR participent pleinement aux décisions et à l’élaboration du programme de Jean Dionis. Depuis la fin septembre, « près de 80 personnes travaillent au sein de groupes thématiques pour bâtir le projet de mandat », confirme Clémence Brandolin-Robert, première adjointe à la mairie d’Agen. Côté LR, onze groupes de travail sont mobilisés, avec une exigence assumée : inscrire le plus grand nombre possible d’adhérents du parti au sein de la future majorité municipale agenaise en 2026. La liste complète et le programme devraient être dévoilés fin janvier. Interrogée sur une éventuelle frustration de ne pas être tête de liste, Clémence Brandolin-Robert se veut sereine : « Je n’ai aucune frustration. J’ai une vie personnelle équilibrée et l’envie de continuer à m’engager. En politique, il faut savoir travailler pour le collectif. »

Un paysage politique plus fragmenté

Les responsables LR anticipent une campagne plus disputée qu’à l’accoutumée, avec la présence d’une liste de gauche menée par LFI et du RN à l’extrême droite. Face aux propositions jugées irréalistes ou déconnectées du terrain, Les Républicains revendiquent une « culture des résultats ». « Nous n’avons pas attendu le RN pour parler sécurité ou police municipale », tacle Christine Bonfanti-Dossat, dénonçant l’absence de solutions concrètes chez leurs adversaires. Au-delà de 2026, la majorité municipale regarde déjà plus loin. L’arrivée de la LGV, prévue à l’horizon 2032, est perçue comme un tournant décisif. « Soit vous regardez passer les trains, soit vous prenez le train en marche. » Pour la première adjointe, Agen doit saisir cette opportunité pour s’affirmer comme capitale de la moyenne Garonne. « Si on rate ce virage, la ville perdra dix ans de développement », avertit-elle. Pour cela, il faudra, selon elle, « de la stabilité, de la compétence et une vision d’avenir ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

− 7 = 3