Si la majorité et l’opposition ont voté à l’unisson pour l’accueil de familles afghanes, il n’en a pas été de même pour l’intégration de la PAPS au sein de l’Agglo d’Agen ou encore le maintien d’une subvention exceptionnelle au SUA LG.
Bientôt 100 000 habitants dans l’Agglo d’Agen
« Nous poursuivons la construction de notre Agglomération et, je vous le dis avec gravité, on ne touche aux limites géographiques de notre territoire, comme aux statuts, qu’avec beaucoup de réflexion en amont », lance le maire Jean Dionis en introduction. Cette affaire, il en a fait l’axe directeur du renouvellement de sa présidence à l’Agglo en juillet 2020. Une procédure longue mais qui entre dans une démarche gagnant-gagnant selon lui. « Nous avons pris le temps de consulter chaque instance, que ce soit sur notre territoire et celui de la PAPS, et les deux bureaux ont voté positivement. » Le 8 juillet dernier, le Conseil d’Agglomération s’est montré favorable à cette fusion avec 42 votes pour. Le tout devrait être fixé le 20 décembre prochain avec un arrêté pris par le préfet pour notifier l’ensemble des communes de l’EPCI de cette fusion. L’Agglo passerait donc le cap des 100 000 habitants sur son bassin de vie, regroupant 44 communes. Pour le premier édile, les avantages seront multiples : « Nous pourrons investir chez eux quand ça le méritera, puisque nous les faisons entrer dans notre espace de solidarité financière. De notre côté, nous gagnons déjà un territoire agricole riche et une offre touristique plus complète. Et puis cela nous confère des compétences supplémentaires, comme la gestion du SCOT (schéma de cohérence territorial, ndlr) ou encore une représentation au niveau de l’urbanisme commercial. Je plaide pour que, ce soir, nous ayons un élan de solidarité au-delà de ce qui peut nous séparer, comme nos familles politiques. » C’est aussi la possibilité de penser des projets d’importance pour l’avenir, d’après l’adjoint Mohammed Fellah, qui n’a pas manqué de rappeler que cette fusion est très encadrée. « Il n’y aura pas de mauvaise surprise sur les budgets qui resteront les mêmes. C’est une belle opportunité qui doit se faire avec modestie et bienveillance. » Malgré tout, l’opposition reste sceptique quant aux communes de la PAPS qui se sont opposées à cette fusion (près de 40%), et à l’écoute qui leur a été accordée. Seuls ces sept élus se sont abstenus pour ce vote.
Des familles afghanes reçues à Agen ?
Autre rapport important, celui de l’accueil des migrants. Pour Baya Kherkach, adjointe à la cohésion sociale et politique de la Ville, « Agen a rendez-vous avec son histoire avec un grand H ». Pour rappel, en août dernier, les militaires français ont mis en sécurité près de 3 000 personnes dont 2600 Afghans qui ont fui leur pays suite à la prise de la capitale par les Talibans. « Les collectivités pourraient prochainement être sollicitées par le ministère de l’Intérieur pour venir en soutien à cet accueil sur le territoire français. L’objectif ce soir est de marquer la volonté de la Ville d’y prendre part, tout comme nous avons pu le faire en 2015 avec l’accueil de familles de réfugiés syriennes et irakiennes », soulève-t-elle. A ce titre a été voté un renouvellement de partenariat avec Agen Habitat pour la mise à disposition de quelques appartements, dont la prise en charge serait assurée par le CCAS. Actuellement, 4 familles afghanes sont hébergées sur l’Agenais et le Néracais. Trois d’entre elles pourraient s’y installer de manière pérenne. Reste à obtenir le feu vert de l’Etat, qui doit les contacter en amont, afin d’établir un projet pour chacune d’elle. Là-dessus, majorité comme opposition se sont rejointes, en votant unanimement pour ce délibéré.
La subvention exceptionnelle du SUA divise
Jusqu’alors en Top 14, le SUA recevait une subvention exceptionnelle de 100 000 euros de la part de la municipalité. Avec la rétrogradation en Pro D2, ce soutien s’envole logiquement, mais « pour ne pas pénaliser le club de manière trop brutale, il est proposé de retirer notre soutien de manière progressive, soit une baisse de 50% cette saison, avant une disparition totale en 2022-2023 », explique l’adjoint au sport Laurent Klajman. L’opposition n’a pas tardé à réagir, estimant de manière ironique que leur laisser 50 000 euros « est un beau cadeau. La subvention exceptionnelle portant sur le maintien en Top 14, elle n’a plus lieu d’exister ». Le premier édile a temporisé en affirmant ne pas vouloir ajouter de tensions financières à ce club en état d’urgence sportive. « A terme, on ne pourra évidemment Nous avons une politique de communication dont le principal vecteur est le rugby, qui ne fonctionne pas… » Sans surprise les opposants de sont opposés à cette reconduite.
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