Le services de l’État au chevet des entreprises post crise

Après les accompagnements financiers mis en place pendant la crise sanitaire, place à la reprise d’activité, qui s’accompagne de nouvelles problématiques. Un comité de sortie de crise à destination des entreprises a vu le jour en Lot-et-Garonne, réunissant 25 acteurs locaux de taille.

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La sortie de crise sanitaire est difficile pour bon nombre de secteurs, avec des spécificités et problématiques diverses. Pour ne pas laisser sur le bord de la route les structures en difficulté, les services de l’État (ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, accompagné du ministre de la Justice), ont présenté le 1er juin dernier le plan d’action sur l’accompagnement des entreprises en sortie de crise. Il vise à soutenir la reprise d’activité dans la période d’allègement des restrictions sanitaires et d’extinction des dispositifs d’urgence. Chaque département possède son comité. En Lot-et-Garonne, il est présidé par le préfet Jean-Noël Chavanne, et réunit 25 partenaires locaux, entre chambres consulaires, représentants d’entreprises, et organismes de financement. Tous se sont réunis pour la première fois au sein de la préfecture pour se mettre en ordre de marche, et agir collectivement dans cet objectif unique. L’action de ce comité s’article autour de trois axes : détecter de manière anticipée les fragilités financières, orienter les entreprises fragilisées vers le meilleur dispositif, et proposer à chacune d’entre elles une solution adaptée à sa situation. « Je prends l’exemple du secteur de la restauration. Les problèmes de personnels sont récurrents en ce moment et certains établissement sont obligés d’afficher complet alors qu’il ne le sont pas. Il y a ce sentiment d’un chiffre d’affaires qui échappe aux chefs d’établissements », relate le préfet.

Une convergence des informations et un interlocuteur unique

Les problématiques financières, de main d’oeuvre et d’approvisionnement en matière première, tout ne peut pas être résolu en un claquement de doigt, mais le comité souhaite « donner un peu de souplesse jusqu’à un retour à la normale ». En associant l’ensemble de ces partenaires, l’idée est « qu’ils fassent fonctionner leurs systèmes d’information pour détecter et accompagner les structures en difficulté. Nous devons capitaliser sur notre expérience en matière de gestion de la crise sanitaire », ajoute-t-il. Le tout est symbolisé par un point d’entrée unique avec un conseiller dédié. En Lot-et-Garonne, il s’agit de Thierry Martini, qui sera l’interlocuteur de confiance des chefs d’entreprise grâce à un numéro unique et gratuit : 0806 000 245. Après plusieurs mesures phares mises en place pendant la crise telles que le prêt garanti par l’État (30 entreprises lot-et-garonnaises en ont bénéficié depuis avril 2020), les aides à la trésorerie pouvant « masquer temporairement les fragilités d’une entreprise », ce nouveau dispositif vient s’intégrer dans la reprise d’activité en marche, tant au niveau national que départemental. « 78 défaillances ont été relevées sur les huit premiers mois de cette année, contre 83 en 2020, et 143 en 2019. Les entreprises ont été confortées grâce aux crédits accordés, il faut maintenant assurer un suivi », appuie Pascale Phal, directrice départementale de la Banque de France. Sans surprise, le commerce est le plus touché. Les remontées de terrain seront prises en compte pour établir une analyse de la situation et établir des prospectives.

Renseignements :

numéro unique et gratuit pour les entreprises en difficulté : 0806 000 245 ou par mail à codefi.ccsf47@dgfip.finances.gouv.fr.

Pour connaître les aides publiques : aides-entreprises.fr.

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