2022 : composer toujours avec la crise sanitaire en toile de fond

Après une nouvelle année difficile marquée par la recrudescence de l’épidémie liée au Covid-19, et des chiffres toujours au plus haut au cœur de l’actualité, nos politiques ont présenté leurs vœux 2022, entre espoirs, chantiers et échéances importantes à venir.

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Jean Dionis du Séjour, maire d’Agen et président de l’Agglomération //

« On se masque, on se vaccine, et on vit ! »

C’est sur la place Jasmin que le maire a choisi de présenter ses vœux aux habitants. Un lieu emblématique de la ville et surtout lié à un chantier d’envergure qui devrait s’achever en juillet prochain. Avant tout, il a salué « le travail de celles et ceux, et d’abord nos soignants, qui se sont dévoués pendant cette période difficile ». Concernant la réaction des acteurs locaux face à l’épidémie, le président de l’Agglomération d’Agen assure que « nous avons été costauds et disciplinés en liaison avec la Préfecture, et nous avons mis en place un centre de vaccination efficace qui a permis d’assurer jusqu’à 1200 vaccinations par jour. » En piochant dans les souvenirs tristement majeurs dans la préfecture de Lot-et-Garonne, les inondations du 8 septembre ont aussi marqué les esprits, « nous rappelant la dureté de notre climat et de son évolution ». Jean Dionis ajoute par ailleurs que la Ville a su réagir pour se préparer au mieux à des intempéries de ce type à l’avenir. Mais ces douze derniers mois ont aussi été ponctués d’avancées et innovations qui se poursuivront en 2022. L’ouverture de la Maison de santé pluridisciplinaire de Donnefort marque la volonté de « conserver une qualité de soins au quotidien à Agen », tandis que la santé sera au toujours au coeur des priorités en 2022. Côté travaux, ceux de l’ENAP, de la résidence séniors rue Montesquieu, de la sortie autoroutière « Agen Ouest » ou encore d’Armandie se poursuivent, pour participer à rendre la ville « plus moderne et plus agréable à vivre ». Le premier édile a aussi rappelé les « vraies avancées » sur le financement du pont et du barreau de Camélat et du centre hospitalier d’Agen-Nérac. L’Agglomération débute aussi ce premier mois de l’année agrandie, suite à sa fusion avec la communauté de communes Porte d’Aquitaine en Pays de Serre, s’ouvrant ainsi de nouvelles possibilités. Tourné vers l’avenir, Jean Dionis n’en oublie pas la 5ème vague qui frappe la population de plein fouet. « On se masque, on se vaccine, on fait confiance aux scientifiques, et on vit ! C’est mon vœu le plus cher pour 2022. » Avant de terminer par un mot sur les élections qui se profilent, appelant logiquement à se mobiliser et voter.

Michel Lauzzana, député de la 1re circonscription de Lot-et-Garonne //

« Nous continuons la bataille contre le Covid-19 »

Le député Michel Lauzzana a lui aussi profité de ses vœux pour « remercier toutes celles et ceux qui ont permis à notre pays de tenir et d’aller de l’avant », qu’il s’agisse des « soignants, des enseignants, des salariés, des commerçants, des entrepreneurs, des forces de sécurité intérieure, des pompiers » ou encore « de celles et ceux qui font preuve de solidarité, qui nous permettent de poursuivre notre vie sociale ainsi qu’à toutes les personnes qui sont vaccinées. » Un discours forcément axé sur la crise sanitaire, le député de la majorité présidentielle affirmant que « nous continuons la bataille contre le Covid-19 en mettant tout en œuvre pour protéger les habitants de notre beau pays. » Après avoir adressé une pensée à ceux qui ont vécu « cette période de fête seuls et aux personnes qui souffrent », Michel Lauzanna a appelé à poursuivre « cet effort en respectant les gestes barrières. »

Christine Bonfanti-Dossat, sénateur de Lot-et-Garonne //

« Aborder les sujets avec sérieux et pragmatisme »

La sénatrice de Lot-et-Garonne est re-venue sur une année 2021 « marquée par une pandémie historique et mondiale avec un ralentissement général de toutes les formes de vie et d’activités. Entre doutes et espoirs, nos sentiments sont mitigés face aux prochains mois. » Selon elle, la crise du Covid « a été un révélateur dans la prise de conscience collective de l’importance de la santé et des politiques afférentes dans notre vie quotidienne. Crise de l’hôpital, mal être des soignants et déserts médicaux, sont autant de sujets de préoccupation qui interrogent sur l’avenir de notre système de santé et d’accès aux soins. » Christine Bonfanti-Dossat espère que ce début d’année sera « riche en débats et propositions » alors que la campagne pour les élections présidentielles va battre son plein. « Les défis sont nombreux, les attentes pressantes et les équilibres fragiles », estime- t-elle en souhaitant « que l’on évite les surenchères mais, au contraire, que les sujets soient abordés avec sérieux, pragmatisme et responsabilité pour que les réponses soient concrètes et réalisables. » La sénatrice espère, elle aussi, que cette crise pourra marquer un renouveau. « Malgré un contexte difficile, accueillons 2022 avec confiance. Au fil des siècles et en dépit des vicissitudes, l’Homme a démontré sa capacité à s’adapter, à relever des défis. »

Guillaume Lepers, maire de Villeneuve-sur-Lot et président de la CAGV //

« Les gens ont besoin d’aimer à nouveau leur territoire ! »

Tandis que bon nombre de ses confrères élus ont joué la sobriété avec des vœux à la presse envoyés par mail, Guillaume Lepers a choisi de maintenir le traditionnel échange de début d’année avec les journalistes en présentiel (dans le respect des gestes barrières bien entendu). Une initiative un peu à l’image de son début de mandat : « Beaucoup se cachent derrière le Covid pour ne pas avancer, ne pas entreprendre, glisse-t-il. Cela n’a pas été notre cas. 2021 a été notre première année complète (ndlr, prise de fonction fin juin 2020) et je suis très fier de mes équipes et de mes élus, à la Ville comme à l’Agglo. On a mené beaucoup de projets. Certains sortent plus vite que prévu initialement. Je voulais qu’on agisse vite sur du court terme que l’on prépare dans le même temps le moyen et le long terme. » Avec son profil d’hyperactif, le premier édile villeneuvois a manifesté ses ambitions sans relâche et sur tous les fronts, comme s’il voulait éviter à tout prix que l’engouement né de sa campagne électorale ne retombe comme un soufflé. La crise sanitaire, aussi violente soit-elle, n’a pas eu raison de son enthousiasme communicatif. « Même si l’ambiance est morose, je reste par nature profondément optimiste », sourit-il. A contre-courant du contexte actuel, la nouvelle majorité a défendu des rendez-vous évènementiels de grande envergure (nouveau festival du livre, Halloween au château, marché de Noël étoffé) et une politique de recrutement au sein de la collectivité (police municipale, brigade propreté…) Cela ne va pas s’arrêter en 2022. Dans le sillage du renforcement de son cabinet (Alexandre Vergnes) et surtout de la direction de la communication (Baptiste Gay), Guillaume Lepers compte bien faire entendre encore un peu plus à la population l’avancée des chantiers municipaux et communautaires. « Il faut montrer toutes les dimensions de notre travail, notamment sur le fond avec les grands dossiers structurants. Le but, in fine, c’est de poursuivre ce marketing territorial que l’on a engagé. De parler des choses qui vont bien. Les gens ont besoin d’aimer à nouveau leur territoire. »

Olivier Damaisin, député de Lot-et-Garonne //

« La ruralité oubliée de nos politiques publiques »

Le député de la troisième circonscription de Lot-et-Garonne a plaidé pour « une année remplie d’optimisme et d’humanité. » L’élu a rappelé sa volonté de « défendre mon territoire, en effectuant ce travail de dialogue entre mes concitoyens et le gouvernement mais aussi en m’investissant pleinement dans ses problématiques, à commencer par celles de la ruralité. » Selon lui, il s’agit du « rôle du député, que de favoriser l’échange et la remontée d’information entre les citoyens et les instances du pouvoir. » Il estime ainsi que « la ruralité est la grande oubliée de nos politiques publiques et qu’il reste encore beaucoup à faire pour que les habitants des campagnes soient traités sur un pied d’égalité avec les citadins. » Olivier Damaisin met toutefois en lumière des avancées obtenues au parlement comme « la revalorisation des retraites agricoles, le coup de projecteur sur le phénomène de l’agribashing ou sur celui du mal-être des agriculteurs. » Et de poursuivre : « Cette crise nous a prouvé, une fois de plus, que nous ne dominons pas la nature : nous en faisons partie et nous y prenons part. En cela, la ruralité a beaucoup à nous apprendre pour nous reconnecter à cette terre, et pour progresser vers plus d’écologie, plus de respect du vivant. » Le député a aussi rappelé son engagement pour « faire la paix socialement et historiquement » aussi bien en faveur des femmes que des harkis « qui méritent pleinement notre reconnaissance. » Il a, enfin, terminé ses vœux en saluant les « artisans, commerçants et associations qui défendent leurs intérêts humains, face aux géants multinationaux ou aux détracteurs de l’idéal républicain. » Pour lui, « rien ne vaut le contact, la coopération, la collaboration avec les élus locaux et les services déconcentrés de l’Etat, au-delà de toute couleur politique. »

Sophie Borderie, présidente du Conseil départemental de Lot-et-Garonne //

« Nous projeter dans un avenir meilleur »

La présidente du Conseil départemental est formelle sur la crise du Covid-19 : « Nul ne peut dire aujourd’hui si l’horizon se dégagera en 2022 sur ce plan. Pour autant, une chose est sure, si des résolutions doivent être prises pour l’année qui s’ouvre, elles sont à chercher dans l’action. » Dans le rôle d’une collectivité où les actes portés au plus près des populations ont vocation à redonner confiance et espoir en l’avenir, Sophie Borderie appuie que l’ensemble des élus travaillent à développer davantage le territoire en plus de le « préparer aux grandes transitions à opérer. Nous avons prouvé notre capacité à tenir le cap et nous ne dévierons pas. Si d’aucuns peuvent succomber aux caprices de l’époque pour varier en fonction des vents qu’ils pensent être dominants, ce n’est pas notre cas ! » En témoignent les réalisations en cours ou à venir, telles que l’accélération de la fibre optique pour atteindre une couverture de 75% des foyers et entreprises du Lot-et-Garonne, la poursuite du plan collèges, l’élaboration du plan routes et déplacement du quotidien, investissement majeur pour le Département avec 120 millions d’euros prévus pour sa réalisation, le lancement du programme de soutien à l’habitat partagé et inclusif, ou encore l’élargissement du dispositif « Du 47 dans nos assiettes » aux Ehpad et l’ouverture du Center Parcs prévue au printemps. « Autant d’actions tangibles qui nous permettent assurément de nous projeter dans un avenir meilleur », assure la présidente, dont la volonté et de continuer à agir avec et pour les Lot-et-Garonnais. Parmi ces projets ne figure donc pas la participation du Département à la réalisation de la LGV Bordeaux-Toulouse, qui a fait l’objet d’un nouveau débat fin décembre. Sophie Borderie considère « la question du financement du projet GPSO par le Département définitivement close ».

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