Agglo d’Agen : Jean Dionis réintronisé à la présidence

Le premier Conseil d’Agglomération de cette année marquait le début d’une nouvelle ère pour le territoire. Suite à la fusion de l’Agglomération d’Agen avec la PAPS (Porte d’Aquitaine en Pays de Serres), la nouvelle assemblée s’est réunie pour commencer à s’approprier ses nouveaux statuts et effectuer ses premières délibérations.

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C’est acté depuis le 1er janvier, la communauté de communes Porte d’aquitaine en Pays de Serres  (PAPS) et l’Agglomération d’Agen ne font qu’une, conservant le nom de cette dernière qui étend donc son périmètre. Désormais, elle compte 44 communes (contre 31 auparavant). Pour le premier Conseil d’Agglomération de l’année, également le premier avec un nouveau visage, les 85 conseillers se sont donnés rendez-vous au Stade Armandie pour débattre sur pas moins de 47 délibérations directement liées à cette récente fusion, le hasard des nombres faisant parfois bien les choses… Le choix de ce lieu, on le sait en grand chantier, est assez symbolique, l’Agglo étant un financeur important avec pas moins de 5 millions d’euros investis dans le futur Armandie. La séance a été introduite, comme le veut la tradition, par le doyen et maire de Layrac Rémi Constans, entouré des présidents des deux territoires concernés, Jean Dionis du Séjour, qui remettait ce soir-là son titre en jeu, et Jean-Louis Coureau à la tête de l’ancienne PAPS. Sans plus attendre, c’est d’ailleurs par l’élection du nouveau président qu’a démarré le bal des votes. Seul candidat à sa propre succession, Jean Dionis a été appuyé par Henri Tandonnet avec qui il forme un tandem très heureux. Le premier vice-président a affirmé : « J’aurais pu envisager une candidature mais je ne le fais pas, notre territoire est là pour faire équipe autour de notre Préfecture qui en a bien besoin. Le maire d’Agen fera un très bon candidat comme il l’a déjà démontré sur les années écoulées. » De son côté, Jean-Louis Coureau avait déjà annoncé qu’il ne se présenterait pas à ce rôle. Sans surprise, et après quelques couacs avec certains boîtiers électroniques servant au vote, Jean Dionis a été réélu à la majorité. C’est évidemment dans un large sourire qu’il a prononcé son discours d’intronisation, non sans rappeler le chemin parcouru pour en arriver là, prenant le temps de faire les choses bien tout en respectant la démocratie. A l’arrivée, 37 communes ont voté en faveur du projet de fusion. « Une nouvelle page s’est ouverte avec un nouveau territoire et de nouveaux statuts. Nous avons mis du cœur dans le travail précis produit depuis le début de notre mandat pour répondre aux chantiers clairement définis comme prioritaires. Ce soir, nous formons un territoire qui retrouve son bassin de vie, réalité stable malgré les mutations profondes de notre société depuis des siècles, notamment celle de la disparition progressive de notre société rurale. »

Une année de transition

Ce bureau de l’Agglomération, Jean Dionis est clair, il souhaite en faire la conférence des maires. « Nous sommes tous des ‘communalistes’ qui croyons en la nécessité de mettre en commun ce que nos communes ont intérêt à mettre en commun et rien d’autre. Aussi, sur l’ensemble du territoire de l’agglomération, le maire, dans l’application des décisions de son conseil municipal, est et doit rester le patron chez lui. Notre exécutif se fonde sur ce consensus politique, celui du respect du fait communal comme je viens de le dire, celui d’un projet de territoire partagé, celui qui respecte et dépasse les différences partisanes dans l’intérêt de notre agglomération et de la démocratie. » Suite logique, la réélection des 15 vice-présidents s’est déroulée dans un calme olympien (voir la liste des élus ci-contre), sans rebondissement particulier, exception faite pour les candidatures au poste de 8ème vice-président en charge de l’agriculture, de la ruralité et de l’alimentation. Si Jean Dionis a affirmé sa volonté d’y retrouver Jean-Louis Coureau, lui qui a « défendu de manière forte son territoire avec une vision d’avenir », Patrick Roux a lui aussi tenu à se présenter, sans aucune animosité. « J’ai les pieds dans ce milieu depuis que je suis né. Je ne prétends pas être le meilleur là-dedans, mais c’est mon job. » Finalement, avec seulement 19 votes en sa faveur, ce-dernier s’est incliné au profit du maire de Puymirol. Désormais, cette assemblée doit transformer l’essai. C’est-à-dire, dans ce cas de figure, faire de cette fusion une réussite, et s’approprier, pour l’Agglo d’Agen 2.0 qui se veut être urbaine et rurale, ses nouveaux statuts. 2022 sera inévitablement une « année de transition ». De nouvelles thématiques sont d’ailleurs venues se glisser dans certaines délégations. Bruno Dubos, vice-président dédié au logement et à l’habitat, se voit également confier la revalorisation des pôles de proximité et l’aménagement des centres-bourgs, qui s’accompagneront de projets de redynamisation. La méthanisation a également fait son apparition dans la délégation de Pierre Delouvrié, déjà en charge de l’eau, l’assainissement et la GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations). « Ce sera un enjeu majeur sur lequel nous allons travailler, notamment avec les stations d’épuration, et nous avions la volonté de confier cette mission à notre Ministre de l’eau », a souligné le président. Enfin, ce conseil d’installation a permis de créer des commissions permanentes, 13 au total, et d’élire les représentants de l’Agglomération au sein des organismes extérieurs et sociétés d’économie mixte tels que l’aérodrome Agen-Garenne, la SEM 47 (aménageur du territoire) ou encore le Marché d’Intérêt National (MIN).  Parmi les enjeux majeurs retenus par Jean Dionis, la gestion de la voirie communale, la restauration scolaire, la santé, la GEMAPI et les déchets seront prochainement au cœur des débats avec des projets structurants en ligne de mire. « Nous discuterons, nous nous engueulerons, mais au final nous nous mettrons d’accord », a-t-il affirmé, conscient que cette feuille de route est dense mais qu’elle ira au bout grâce à des élus engagés. 

Les 15 vice-présidents élus 

– Henri Tandonnet (maire de Moirax)

1er vice-président chargé de l’aménagement du territoire, de l’enseignement supérieur et de la recherche 

– Francis Garcia (maire du Passage d’Agen)

2ème vice-président chargé de la cohésion sociale, politique de la ville et gens du voyage

– Olivier Grima, (maire de Castelculier)

3ème vice-président chargé de l’économie, l’emploi et la transition numérique

– Patrick Buisson (maire de Bajamont)

4ème vice-président chargé de la transition écologique, collecte, valorisation des déchets et économie circulaire.

– Pascale Luguet (maire de Boé), 

5ème vice-présidente chargée des ressources humaines

– Bruno Dubos (maire de Foulayronnes),

6ème vice-président chargé du logement, de l’habitat, de la revalorisation des pôles de proximité et de l’aménagement des centres-bourgs

– Pascal de Sermet (maire de Colayrac), 

7ème vice-président chargé du transports et des mobilités

– Jean-Louis Coureau (maire de Puymirol) 

8ème vice-président chargé de l’agriculture, la ruralité et l’alimentation.

– Laurence Lamy (maire de Bon Encontre), 

9ème vice-présidente chargée de l’information, la communication et la citoyenneté

– Christian Delbrel (maire de Pont du Casse)

10ème vice-président chargé du patrimoine communautaire 

– Jean Marc Gilly (maire d’Estillac), 

11ème vice-président chargé de la voirie, des pistes cyclables et de l’éclairage public

– Pierre Delouviré (maire de St-Hilaire-de-Lusignan), 

12ème vice-président chargé de l’eau et de l’assainissement, la GEMAPI et la méthanisation

– Clémence Brandolin-Robert (première adjointe au maire d’Agen) 

13ème vice-présidente chargée des finances

– Rémi Constans (maire de Layrac), 

14ème vice-président chargé du tourisme

– Joël Ponsolle (maire de Brax), 

15ème vice-président chargé de l’urbanisme

 

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