« La nature des choses » : une ode à l’environnement en photos

Résultat de quinze ans de travail, l’exposition ‘La nature des choses’ par le photographe agenais Arnaud Vareille vient interroger sur la relation de l’humain à la nature à travers des clichés... étonnants de détails.

0 Shares

Tandis que le Centre culturel André Malraux vit ses dernières heures, la municipalité ayant décidé de se séparer de ce bâtiment « ancien, inaccessible et peu fonctionnel » pour penser une nouvelle politique culturelle, c’est une très belle exposition qui vient de s’installer pour les deux mois à venir dans le grand espace proposé par la structure. Le photographe agenais Arnaud Vareille revient sur ses terres pour inviter les visiteurs à se plonger dans l’environnement qui nous entoure, plus ou moins lointain, à travers des clichés impressionnants de détails. Trois thématiques sont abordées dans chacune des salles. « Joue contre terre » traite de la relation de l’Homme à la terre, « Obsolescence programmée » est le résultat d’un long travail sur l’observation de la fonte des glaces, tandis que « La nature des choses », qui donne son nom à l’exposition, regroupe des clichés de matières noires ou blanches provenant aussi bien du monde animal, que végétal, et minéral. A travers une déambulation libre, nous voilà partis à la découverte d’une soixantaine de clichés ponctués de textes explicatifs, représentant plus de quinze ans de travail sur l’environnement à travers le monde, son domaine de prédilection. Et pour coller au plus près de la réalité observée, aucune modification n’a été apportée aux photographies, parole de l’auteur. « Nous avons été touchés par la densité et l’originalité de ce travail graphique, qui fait d’ailleurs écho à l’exposition Forest Art Project présentée en ce moment-même à l’église des Jacobins. C’est pourquoi le centre culturel a donné carte blanche à Arnaud Vareille », souligne Marie-Claude Iachemet, adjointe au maire en charge de la culture.

Travail militant et pédagogique

Pour présenter son œuvre, le photographe a mis en place une mise en scène spécifique pour chaque univers présenté, entre musique et danse. Prêle Mainfroy, danseuse classique professionnelle, a déroulé plusieurs chorégraphies accompagnée au piano par Patrice Poingt, également connu, outre ses talents de musicien, pour diriger la salle de spectacle La Tannerie. A cette occasion, plusieurs dizaines de visiteurs ont poussé la porte, et ne l’ont pas regretté… « Je suis animé par les choses que je vois, d’où cette volonté de construire un travail militant et pédagogique. C’est complètement différent de ce que je peux faire en studio, puisque je réalise aussi des portraits pour des entreprises. Et je suis heureux de voir que ce regard que je porte sur le monde qui nous entoure vous plaît, confie l’intéressé. Chaque projet est une sorte de quête. Je l’imagine puis je pars à la recherche d’images pour le faire émerger. » A savoir, chaque thématique de l’exposition correspond à un livre pensé par le photographe. Très heureux et ému de revenir en Lot-et-Garonne, ce dernier aura, tout au long de ces deux mois , une pensée particulière pour son père. « Il nous a quitté l’été dernier et était très attaché à Agen. Cette exposition, c’est un joli lien avec cette ville qui nous tient à cœur. » La nature des choses, pensée quatre ans en arrière avec l’équipe du centre culturel et repoussée en raison de la crise sanitaire, peut enfin profiter aux yeux des Agenais…

Renseignements //

La nature des choses, visible au Centre culturel André Malraux jusqu’au 15 avril.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

33 + = 43