Plus d’un an et demi après le décès de Frédéric Roblot, salarié d’Upsa et élu CGT, le syndicat attend toujours des réponses… Pour rappel, l’homme, qui a passé une quinzaine d’années au sein du laboratoire pharmaceutique, avait mis fin à ses jours à son domicile, laissant un mot sur lequel étaient cités deux membres de la direction et deux élus d’une autre organisation syndicale, la Cfdt. En cause notamment, un entretien disciplinaire réalisé le 9 juillet 2020, qui lui aurait engendré un choc psychologique, dans le cadre de sanctions sur « des motifs calomnieux » dont il a fait l’objet avec deux autres élus, Nicolas Part et Damien Planes. Suite au refus de la direction d’établir une déclaration d’accident de travail, les ayants-droits ont décidé de l’effectuer eux-mêmes pour déclencher une enquête de la Caisse primaire d’assurance maladie. Après quelques péripéties, en août 2021, ils obtiennent gain de cause puisque le suicide est officiellement reconnu en accident du travail. « Depuis notre dernière prise de parole, la direction a changé. Nous avons accueilli une nouvelle PDG, (Isabelle Van Rycke, ndlr), qui envoie de bons signaux », explique Damien Planes.
Saisie des Prud’hommes
En effet, cette dernière a communiqué un plan stratégique ambitieux qui donne au groupe une nouvelle impulsion. De quoi « donner de l’espoir pour l’avenir », selon le syndicat. Ils ont d’ailleurs été reçus par la nouvelle direction pour échanger sur plusieurs sujets, dont cette affaire. Depuis, un nouveau président siège au comité social et économique, une nouvelle DRH France a été nommée, en plus d’un nouveau DRH sur Agen. Mais si les deux membres de la direction cités dans le courrier de Frédéric Roblot ont été écartés du dialogue social, les deux élus Cfdt, eux, sont toujours présents. Et l’histoire ne s’arrête pas là. Damien Planes et Nicolas Part sont remontés aux prémices de l’histoire et contestent toujours les sanctions prises en juillet 2020. À ce propos, ils ont décidé de saisir le conseil des prud’hommes, pour « faire valoir la nullité de leurs sanctions au motif qu’elles sont intervenues au titre d’une discrimination syndicale », expliquent-ils. De plus, ils n’ont toujours pas de nouvelle des deux plaintes déposées pour entrave aux instances représentatives du personnel le 30 novembre 2018 et le 6 février 2020. « Nous interpellons maintenant le procureur de la République afin qu’il saisisse des conclusions », lancent-ils, désormais plongés dans l’attente.
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