Un partenariat entre la gendarmerie et les randonneurs

La gendarmerie de Lot-et-Garonne a conclu un partenariat avec le comité départemental de randonnée pédestre dont la connaissance parfaite des sentiers lot-et-garonnais est un atout de poids.

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La gendarmerie de Lot-et-Garonne et le comité départemental de randonnée pédestre (CDRP) ont signé un partenariat inédit mais qui fait sens. « Nous souhaitons ouvrir nos activités extérieures à des partenaires. Nous avons noué un dialogue avec la gendarmerie, afin d’agir sur la protection des sentiers », expliquait en préambule Jacques Guillet, président du comité. Les membres de son association, des randonneurs aguerris, connaissent mieux que quiconque les chemins départementaux mais sont aussi aux premières loges des incivilités des riverains. C’est là où les gendarmes lot-et-garonnais interviennent.

« Le genèse vient d’un rapprochement initié avec les maires du département, explique le colonel Emmanuel Houzé, commandant du groupement de gendarmerie de Lot-et-Garonne. Nous avons mené un audit auprès des élus en les appelant à s’exprimer sur les contentieux auxquels ils doivent régulièrement faire face. Parmi les incivilités, il en est ressorti que le principal point de crispation était le dépôt sauvage d’ordures. » Un véritable fléau sur lequel les forces de l’ordre agissent déjà avec notamment « des contrôles réguliers sur des garages plus ou moins déclarés », et beaucoup plus prompts à polluer.

Signaler des infractions constatées

En quête permanente d’idées nouvelles, le partenariat avec le CDRP tombait ainsi sous le sens. « Les randonneurs connaissent parfaitement nos sentiers qui sont à l’écart des axes principaux, et donc des regards, poursuit le colonel. Il n’est pas question de faire un espace de délation mais plutôt de signalement. On veut pouvoir identifier des infractions, de nature à polluer notamment, puis régler le problème grâce à nos enquêteurs. Je pratique moi-même le trail sur les chemins que j’apprécie et je suis aussi confronté à ces problèmes. » La remontée se fera ainsi en interne avec le CDRP qui établira une première hiérarchie des informations avant d’informer la gendarmerie. « La règle de base reste d’appeler le 17 si on constate une urgence particulière durant une randonnée », tient toutefois à rappeler Emmanuel Houzé.

Une connaissance précieuse des sentiers

Le commandant du groupement sait aussi que le travail des bénévoles peut être précieux aux gendarmes, grâce au balisage des sentiers. « Cette connaissance peut particulièrement être utile dans le cadre d’un dispositif de recherche opérationnelle de personnes égarées, déboussolées et éventuellement avec des problèmes de santé. On déploie alors des moyens de recherche avec toutes les bonnes âmes volontaires pour nous accompagner. Une petite équipe de randonneurs, qui connait parfaitement le terrain et les sentiers sur lesquels pourrait s’égarer quelqu’un, serait un atout de poids. »

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