Le réaménagement d’une place aussi centrale et passante que celle d’Armand-Fallières ne se fait pas en un jour… Pour répondre aux besoins des différents publics utilisateurs, un certain nombre de réunions et de concertations sont nécessaires afin d’aller dans la bonne direction. La mairie d’Agen l’a bien compris, et réalise depuis quelques mois un travail de terrain pour recueillir le plus d’avis et de propositions possibles sur le futur de cette place, connue sous le nom de place de la Préfecture. Cela s’est concrétisé par la mise en place d’une grande consultation citoyenne, qui a été un franc succès avec plus de 350 participants, une action de vidéomaton réalisée auprès des jeunes qui investissent l’espace quotidiennement pour obtenir leur témoignage, ou encore l’organisation d’un « café-élus » ouvert au public. Pour rappel, l’objectif ici est de réaliser un parc dans l’esprit de ce qui a été fait à Jayan tout en conservant sa vocation mémorielle, et de repenser la circulation pour sécuriser l’espace très fréquenté par les jeunes, qui viennent flâner et attendre leur bus scolaire. S’étalant sur pas moins de 11 000 m , la place Armand-Fallières possède un revêtement en gravier sur la grande majorité de sa surface. Outre sa rénovation esthétique, elle est surtout « peu exploitée par rapport aux belles possibilités qu’elle offre. Nous voulons y créer un nouveau parc urbain, pour ajouter un îlot de verdure et de fraîcheur en cœur de ville », affirme la première adjointe Clémence Brandolin-Robert. À l’inverse du réaménagement de Jasmin, aucun plan n’a encore été établi. L’objectif est de penser les futures installations avec les citoyens… et les administrations très présentes autour de cet axe, qui ont une vision différente et ont aussi leur mot à dire sur leurs attentes. La mairie a organisé une réunion avec les représentants afin de prendre en compte leurs problématiques et les intégrer à la concertation. Amaury Jezequel, directeur de la maison d’arrêt d’Agen, Christophe Masson, directeur adjoint de la CPAM de Lot-et-Garonne, Fanny Soulignac, animatrice du Point Jeunes ou encore l’unité départementale de l’Architecture et du Patrimoine ont répondu présent au rendez-vous donné à la médiathèque Lacépède.
Piétonniser la route devant la médiathèque ?
Après leur avoir exposé les objectifs pour repenser la place Armand-Fallières, ces derniers ont pu partager leur point de vue. Une problématique ressort de manière générale, celle du stationnement. « Nous avons mis en place une politique qui consiste à ne plus recevoir nos adhérents qui arrivent en retard à leur rendez-vous. Il faut donc qu’ils puissent se garer dans trop de difficultés », souligne le directeur adjoint de la CPAM. Du côté de la maison d’arrêt, le problème est déjà prégnant : « Nous avons 53 surveillants, 70 agents qui travaillent au sein de l’établissement, avec des véhicules administratifs qui stationnent également, et une cour d’honneur très petite. Beaucoup viennent en vélo ou en deux-roues électrique, nous essayons d’inciter à cela », appuie Amaury Jezequel. Un travail sur lequel planche aussi la municipalité, avec une volonté de développer les pistes cyclables, afin de limiter l’utilisation de la voiture pour les résidents d’Agen travaillant en ville. Tous s’accordent également sur la nécessité de végétaliser davantage l’espace. « À titre personnel, je trouve que la ville devrait plus appartenir aux piétons ! J’ai fait mes études à Bordeaux, et la fermeture de la place Pey-Berland aux voitures a été une excellente idée », confie le directeur de la maison d’arrêt. Prochaine étape, la mise en place d’une expérimentation à partir du 15 août et pour une durée de trois mois, avec une fermeture de la voie nord de la place (celle passant devant la médiathèque), pour la dédier à la circulation piétonne. « c’est une très bonne chose car on constate régulièrement des personnes en excès de vitesse sur cet axe, mettant en danger la traversée des piétons », affirme Fanny Soulignac du Point Jeunes. Des tests de circulations ont permis de conclure à « une situation acceptable » à condition de prévoir quelques aménagements autour… « Cela nous permettra de voir si la théorie ressortie de nos études fonctionne réellement. Dans le cas contraire, nous plancherons sur d’autres possibilités », conclut Clémence Brandolin-Robert.
Laisser un commentaire