Une one-man-show autour des Fourberies de Scapin

Samedi et dimanche, la littérature est à l’honneur à Villeneuve-sur-Lot avec la deuxième édition du festival « Villeneuve se livre ». En ouverture ce vendredi, Scapin, une revisite originale du classique de Molière.

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Classique parmi les classiques de la Comédie française, Les Fourberies de Scapin est peut-être la pièce la plus accessible aux profanes du milieu théâtral. Jouée et adaptée à toutes les sauces, c’est avec une mise en scène originale que Hervé Devolder propose Scapin, ce vendredi au théâtre Georges-Leygues. Dans le cadre du festival littéraire « Villeneuve se livre » et en cette fin d’année Molière, c’est un seul en scène que propose le comédien dans une pièce où il jouera littéralement tout, même le décor.

Quidam Hebdo : Comment vous est venue l’idée de jouer seul une pièce de théâtre ?

Hervé Devolder : Dans les années 1990, Pierre Palmade jouait ce fameux sketch du Scrabble où il s’adressait à des personnages absents de la scène. Cela m’a indirectement donné l’idée, il y a plus de 20 ans, d’écrire une comédie de boulevard très caricaturale, volontairement mauvaise et qui se basait sur le même principe. Le personnage central se battait avec tous ses problèmes. A ma grande surprise, cette pièce a très bien fonctionné et les spectateurs y croyaient. Ils m’ont dit que cela pouvait fonctionner avec une vraie pièce.

Q.H. : Comment vous-êtes vous tourné vers Les Fourberies de Scapin de Molière ?

H.D. : En lisant uniquement les répliques de Scapin, on peut en déduire tout ce qui se passe dans la pièce. Je ne joue pas les autres personnages, seulement leur présence, à l’image du sketch du Scrabble. Je m’offre la mise en scène et l’adaptation dont j’ai rêvé.

Q.H.  : Vous en profitez également pour jouer avec le public.

H.D. : Je fais des apartés autant que je veux à partir de ce que je connais sur la pièce ou sur Molière, j’improvise avec le public. Jean Lefebvre faisait cela mais il avait des partenaires avec lui, donc ça les embêtait assez (rires). Moi, je suis tout seul donc c’est une véritable friandise que je me suis offert. Il y a le plaisir du one-man-show combiné à celui de jouer une pièce de Molière. Son génie est tellement grand. Cela a beaucoup de sens de jouer dans le cadre d’un festival littéraire car le théâtre, ça reste de la littérature. Parmi mes apartés, je fais notamment beaucoup d’allusions à la langue.

Renseignements //

« Villeneuve se livre », festival littéraire les 24 et 25 septembre de 9h30 à 18h, place Lafayette et Parvis Ste-Catherine à Villeneuve-sur-Lot. Scapin, le vendredi 23 septembre au théâtre Georges-Leygues à 20h30. Programme complet sur www.ville-villeneuve-sur-lot.fr

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