Depuis leur plus tendre enfance, Clément et William rêvent devant les exploits de Stéphane Peterhansel et consorts dans les dunes de sable du Dakar. « On n’a jamais cessé de se promettre qu’on s’engagerait un jour au départ », glisse Clément. Au-delà de l’aspect compétition, c’est surtout l’aventure humaine, mécanique et désertique qui guide leur ambition. Et si le plus célèbre des rallye-raids n’est pas à la portée de tous, en particulier niveau budget, ce n’est pas grave. Les deux Villeneuvois ont trouvé une alternative un peu plus accessible avec le 4L Trophy. Chaque année depuis maintenant un bon quart de siècle, cette initiative solidaire embarque un millier d’équipages et leurs véhicules de Biarritz jusqu’à Marrakech au Maroc.
Un rêve de longue date
« Cela fait trois ans qu’on est sur le coup, depuis qu’on a l’âge de conduire. Mais entre la crise sanitaire, les annulations et le travail chacun de notre côté, cela n’a pas été possible plus tôt », explique Clément, actuellement dessinateur en bureau d’études au sein du Groupe 4C Agencement. Le duo a su prendre son mal en patience et a mis à profit tout ce temps pour peaufiner la préparation afin de partir dans les meilleures conditions. « La 4L que l’on a achetée dormait depuis longtemps dans une vieille grange et avait plutôt mal vieilli. On a donc dû procéder à restauration complète de toute la partie mécanique en plus d’aménager l’intérieur avec des rangements et une couchette pour dormir. Mais cela fait aussi partie du plaisir. Par la suite, on a effectué quelques périples, au nord de l’Espagne, à Marseille, à Annecy. Ces longs trajets nous ont permis de tester la fiabilité et de voir tout le matériel vraiment nécessaire pour le grand voyage. » Il faut dire que le menu du 4L Trophy est plutôt copieux : 6000 kilomètres en 10 jours, dont la moitié dans le désert avec une étape marathon sur deux jours sans assistance… « C’est justement ce qui nous motive, renchérit un Clément très impatient. Ce n’est peutêtre pas le Dakar, d’autant que notre voiture ne fait que 30cv. Mais c’est loin d’être facile. Il faut savoir naviguer avec un roadbook, faire de la mécanique le soir, piloter dans les dunes… » Une belle aventure en perspective, dans laquelle ils ne sont pas seuls. Grâce à la participation de sponsors et de mécènes privés, ils ont pu réunir le budget de 10 000 euros nécessaire pour couvrir tous les frais. Ils transporteront également 40 kilos de matériel scolaire généreusement donnés par le collège Jean-Boucheron de Castillonnès. Pour les encourager, ils pourront compter sur le soutien des collègues de Clément qui seront présents à l’arrivée à Marrakech le 24 février prochain.
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