Villeneuve-sur-Lot : un drone pour repérer les pertes énergétiques à domicile

Depuis le lundi 13 et jusqu'au 24 février, GRDF, en partenariat avec la commune de Villeneuve-sur-Lot, met en place des opérations de thermographie aérienne à l'aide de drones. Un système pour repérer les déperditions de chaleur des habitats afin de promulguer des voies d'amélioration.

0 Shares

Depuis lundi, si vous passez entre l’avenue de Bias et la rue Pierre-Paganel à Villeneuve-sur-Lot, vous pourrez apercevoir un drone voler au-dessus de vos têtes. Ce dispositif mis en place par la municipalité villeneuvoise, GRDF et Technivue, une entreprise lyonnaise spécialisée dans l’utilisation de drones, met en valeur une action locale : la recherche d’efficacité énergétique. « Quand on parle de sobriété énergétique dans l’habitat, on parle d’un enjeu majeur. Une très grande partie des émissions de CO2 sont aujourd’hui issues du domicile sans qu’on ne s’en rende compte », détaille Régis Levadoux, conseiller collectivités territoriales pour GRDF. Une situation à laquelle la bastide ne fait pas exception avec, localement, 30% de la consommation de gaz provenant de l’usine du BioVilleneuvois. « On compte trop de logements dans le coin qui utilisent une chaudière au fioul et ce n’est clairement plus une solution viable au vu de la situation actuelle », poursuit Régis Levadoux.

Un procédé efficace

Cette fameuse opération consiste à réaliser des photos thermiques d’habitations permettant de visualiser les éventuelles déperditions de chaleur des bâtiments, pour ainsi connaître leur état d’isolation. Pour ce faire, des créneaux horaires sont tout de même à respecter. « Il faut comprendre que pour optimiser nos résultats, il faut qu’il y ait un écart de température conséquent entre l’intérieur et l’extérieur du domicile, afin de faire ressortir les zones de chaleur à l’image », explique Michel Durif, directeur commercial pour Technivue. Pour une vision des façades au sol, un passage le soir est requis, quand une analyse des toitures via le drone est effectuée aux aurores. Mercredi 15 février, le quartier entourant la rue Alfred-de-Musset passait sous le radar de Technivue. « C’est l’endroit idéal pour observer ces phénomènes, étant donné que c’est une zone résidentielle très énergivore avec 150 maisons. »

Un exemple de visuel récupéré par les drones. Les zones rougeâtre sur le toit démontrent des points thermiques.

Pour un diagnostic complexe

Si la prise d’images au drone n’est que peu difficile, c’est bien l’analyse qui demande un travail des plus minutieux. « D’une manière générale, on cherche une donnée complexe sur la base d’un rayonnement à l’image. Ce rayonnement, si tenté qu’il ne soit pas le conduit de gaz ou la bouche d’une cheminée, traduit une perte, assure Michel Durif. Par la suite, on cherche à définir une température. L’intérêt est d’apporter un diagnostic dans les plus brefs délais. » Exécuté sur autorisation des résidents, ce dispositif n’a connu que cinq refus dans le quartier étudié mercredi, preuve de la prise de conscience de sa nécessité. Les riverains intéressés pourront ainsi récupérer les photographies de leur maison lors d’une réunion organisée le 29 mars prochain. GRDF prendra ensuite le relais pour faire part de conseils et de solutions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

80 − = 74