Affaire Woody : l’ancienne propriétaire du sanglier poursuivie en justice ?

Le préfet du Lot-et-Garonne est revenu sur le dénouement de l'affaire Woody. Ce dernier envisage de lancer des poursuites judiciaires pour déclarations mensongères contre Véronique Consolo, l'ancienne propriétaire de l'animal.

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Tout ça pour ça… Un an et demi après son commencement, l’affaire Woody s’est terminée il y a quelques jours sur un revirement de situation. Pour rappel, Véronique Consolo avait recueilli un marcassin dans sa campagne villeneuvoise du Lédat, sous prétexte qu’il était alors poursuivi par des chasseurs et s’était réfugié chez cette dernière. La loi, quant à elle, autorise la détention d’un sanglier chez une personne seulement en cas d’autorisation de la préfecture de son département. Défendue par l’association Vida, une véritable saga avait débuté pour convenir de la garde ou de l’ordre de relâcher l’animal.
D’abord récupéré il y a un peu plus d’un an par l’Office français de la biodiversité, Véronique Consolo avait finalement obtenu le tant convoité accord du préfet lui-même. « J’avais donné mon accord mais j’avais aussi prévenu que l’univers qu’elle lui offrait n’était pas bon pour le développement d’un tel animal et qu’elle pouvait courir des dangers », relate Jean-Noël Chavanne, à l’occasion d’une conférence de presse sur les services de l’Etat. Le calme avait ainsi été retrouvé pendant un an, jusqu’à ce que Véronique Consolo ne resurgisse il y a quelques semaines, dans un véritable appel à l’aide, pour être libérée du sanglier qui fait aujourd’hui 90kg et avec qui elle ne parvenait pas à cohabiter. Celle qui a tant lutté contre l’Office français de la biodiversité, a été délivrée par cette même organisation, trouvant un point de chute dans les Pyrénées-Orientales pour Woody et lui évitant l’euthanasie.

L’affaire se poursuit au tribunal ?

On aurait pu penser pouvoir une nouvelle fois mettre un terme à l’affaire Woody, mais elle risque de se prolonger au vu des déclarations du préfet cette semaine. Ce dernier envisage de se rapprocher du Procureur de la République pour advenir des poursuites à engager. « La possession de l’animal est basée sur des déclarations mensongères. Selon ses dires, le sanglier n’a finalement pas été récupéré à la suite d’une battue organisée par des chasseurs. La loi stipule que cet agissement est un délit », affirme-t-il. Même après son départ loin du 47, Woody n’a toujours pas fini de faire de parler de lui.

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