La dernière fois que Samir Ziani est apparu en compétition, c’était le 27 novembre 2021. Depuis, une interruption de dernière minute, en décembre 2022, avait reporté son tant attendu retour sur le ring contre l’Australien Paul Fleming à Dubaï. On parle ici de boxing business. En recherche de sensations, l’équipe de Samir Ziani lui a concocté un combat sur mesure, à Blagnac, ville où il s’entraîne, contre le Vénézuélien Hector Betancourt et ses 14 victoires en 21 combats, dont plus de 50% de KO. Un événement maîtrisé par le Villeneuvois, qui, au terme des huit rounds, a été récompensé de sa 34ème victoire en 37 combats. Un succès plébiscité par les trois juges (79-73, 80-72, 80-72). A noter que la victoire était nécessaire pour conserver sa place dans le top 5 mondial. Une condition imposée par la fédération internationale. « C’était un sacré adversaire. En Amérique du Sud, la boxe, c’est une véritable religion », déclare Samir Ziani. Si la première partie du combat a été plutôt bien gérée par les deux opposants du soir, la seconde a vu le Villeneuvois prendre le dessus par son endurance. « Il n’en pouvait plus et pour ne pas perdre par arrêt d’arbitre, il a essayé de tenir avec des coups de vice, notamment en s’agrippant à moi. Heureusement, je suis resté lucide. Je n’ai pas pris de coups méchants durant le match, donc je me suis bien protégé. J’ai su improviser et aller vite, cela m’a permis de garder le dessus. »
Deux options pour l’avenir
Ce lundi, le principal intéressé ne cachait pas sa satisfaction sur sa récente performance. « J’ai réussi à mettre en application ce que je devais faire. Je voulais des réflexes et je n’ai vraisemblablement rien perdu, confirme-t-il. Je n’ai pas dormi pendant les deux jours qui ont suivi ce combat, j’ai vraiment retrouvé le goût de la boxe et du spectacle qui me tiennent tant à cœur. » Toutefois, le boxeur de 32 ans ne cache pas avoir eu de légères appréhensions avant son retour dans le ring. « J’avais un peu le stress de bien faire, cela faisait des années que je n’avais pas boxé à Toulouse et je ne voulais absolument pas décevoir les locaux et les 96 lot-et-garonnais qui ont fait le déplacement vendredi soir », souligne ce dernier. A présent, Samir Ziani regarde l’arrivée de la période estivale comme son prochain point d’étape. « Deux options s’offrent à moi : soit je pars sur une demi-finale mondiale avec une signature de championnat du monde, soit sur une remise en jeu du titre intercontinental, qui fera office de demi-finale mondiale. C’est ce titre qui m’a donné l’accès au top 5 mondial et ça compte pour moi de le défendre. Je pars à Barcelone dans quelques jours, où l’on discutera de tout cela avec mon manager et mon promoteur. » Affaire à suivre pour celui qui dit avoir déjà pris une décision à 90%.
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