Émeutes à Agen : sanctionner les responsables et ne pas « abandonner les quartiers » 

Ce week-end, Agen a connu des violences « jamais vues » jusqu’à présent comme de nombreuses villes en France. Relayant l’appel des maires, Jean Dionis a rappelé que les responsables seraient « sanctionnés ».

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Ils étaient nombreux, lundi midi, a avoir répondu à l’invitation du maire qui relayait l’appel de l’AMF qui exigeait de manière immédiate et forte le rétablissement de l’ordre républicain, des sanctions envers les délinquants et des moyens conséquents pour les politiques publiques nationales dont ces quartiers et ces villes ont besoin, mais apportait aussi son soutien aux maires attaqués. 
Ce rassemblement était organisé en salle des Illustres et non devant la mairie. « Nous ne sommes pas là pour faire du cinéma, mais pour s’expliquer » a répondu le maire d’Agen à une Agenaise qui l’interpellait sur ce choix. Les visages étaient graves alors que l’édile débutait par un point sur les événements du week-end à Agen. 

Commerces pillés et brûlés 

Les affrontements ont eu lieu vendredi soir en majorité dans les quartiers Rodrigues et Montanou. Ce soir-là, un salon de coiffure de Rodrigues a été entièrement brûlé, le supermarché Neto pillé et plusieurs voitures ont été brûlées. « Ce sont des choses que n’avait jamais connu Agen. Nous n’avions jamais vu de violences urbaines », a souligné le maire lors de la conférence de presse. 
Nous avons fait avec les effectifs que nous avions vendredi. Nous n’avions pas forcément anticipé la violence et je tiens à saluer ceux qui ont passé trois nuits blanches. » L’édile a ensuite rappelé que la municipalité avait « réagi très vite et très fort, en mettant en place le samedi soir en coordination autour du préfet beaucoup plus d’effectifs. » Des effectifs permis lesquels des CRS et un renfort en hélicoptère qui ont permis de sécuriser le centre-ville pendant un week-end où les forces de l’ordres étaient particulièrement sollicitées avec les émeutes dans d’autres villes et le festival Garorock. « Une décrue s’est amorcée dès dimanche et nous espérons que c’est un processus qui va se poursuivre » a ajouré Florian Farge, secrétaire général de la préfecture de Lot-et-Garonne. 

«  Une détermination municipale
extrêmement forte » 

Après le retour au calme, il est l’heure pour la Ville de « réfléchir sur le moyen terme ». « Nous allons sanctionner les délinquants », a tenu à rassurer Jean Dionis. « Nous mettrons le temps et l’énergie qu’il faut. » Grâce à certaines images diffusées sur les réseaux sociaux, la municipalité a déjà un certain nombre de preuves en mains pour identifier les auteurs des faits. 
« Ce n’est pas Hollywood, cela ne se fera pas en 15 jours. La justice est un tracteur certes, mais un tracteur qui avance et la détermination municipale est extrêmement forte. Nous irons chercher ceux qui ont brûlé et pillé les commerces. » Le maire a également tenu les habitants des quartiers qui ont cherché à endiguer les mouvements violents. « Chacun est responsable. Les parents sont responsables de leurs enfants. Je tiens à saluer les voisins courageux qui sont descendus pour engueuler les jeunes quand ils brûlaient les voitures. Ils ont le respect de la Ville. »
Le maire a également réaffirmé la volonté municipale de ne pas laisser tomber les quartiers. « Il ne faut pas se laisser pas embringué dans des mécanismes inutiles de revanche. Nous continuerons à s’occuper des quartiers. Le pire serait de les oublier. Il faut en poursuivre le développement. » 

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