Samir Ziani : « Je veux remettre les pendules à l’heure »

Le boxeur lot-et-garonnais se prépare à remonter sur le ring le 15 décembre à Lyon avec un objectif très clair en tête : partir à la conquête de la ceinture mondiale.

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C’est un Samir Ziani différent qui se présente désormais devant la presse. Le boxeur originaire de
Villeneuve-sur-Lot tient un discours nettement plus incisif, voire provocateur. Car si les dernières années
ne lui ont pas permis d’exprimer son (noble) art dans de bonnes conditions, il estime toujours faire partie
du gratin de sa catégorie, au point de mériter sa chance pour un titre mondial.
« Qu’est-ce que je dois encore prouver ? J’ai affronté des champions sur leurs terres, je n’ai eu peur de
personne. J’ai même remis un titre en jeu en Angleterre plutôt qu’à domicile… Tous les meilleurs de ma
catégorie, je parviens à les battre avant la limite ! »
Une réponse cinglante pour les sceptiques qui
douteraient encore de lui.

Une belle affiche le 15 décembre

Malheureusement, depuis le début de la pandémie de Covid, sa place dans les rankings a baissé, au
profit de combattants qu’il a pourtant vaincus par le passé. « Il y a des événements que je n’ai pas pu
anticiper, ni éviter alors qu’on était sur une belle lancée »
, confirme l’intéressé qui ne s’est pas laissé
abattre pour autant. Une nouvelle équipe s’est organisée autour de lui, composée notamment du
manager Pierre Demarteau et du promoteur Mehdi Ameur. Ce dernier a travaillé dans l’ombre pour lui
obtenir un premier combat de reprise en mars mais surtout une affiche de prestige programmée le 15
décembre au Palais des sports de Lyon Gerland avec la diffusion par une grande chaîne de télévision. «
On est encore en négociations pour déterminer quel sera mon adversaire, précise Samir. L’un des deux
est un peu mieux classé que moi, l’autre juste en-dessous. Mais quoiqu’il arrive, je vais gagner ! »
La
confiance est telle qu’il s’agit moins d’un pronostic que d’une certitude.

Devenir incontournable

L’objectif de ce combat est simple : remonter dans les classements. Si Mehdi Ameur a déjà pu faire jouer
son réseau et son influence pour faire réapparaître Samir dans le top 10 de la très prestigieuse WBC, il
reste encore du chemin pour devenir un challenger incontournable. « Beaucoup de gens ne se rendent
pas compte du niveau que j’ai, mais les boxeurs, eux, le savent. C’est pour ça que je suis, en quelque
sorte, évité. Par exemple l’Américain O’Shaquie Foster qui détient la ceinture WBC refuse de m’affronter
chez lui aux Etats-Unis. Il sait que j’ai de bonnes chances de l’emporter. En revanche, son entourage
m’a proposé un combat en France, moyennant 1 million de dollars. Pourquoi ? Parce que quitte à
perdre, autant empocher le pactole. L’Anglais Anthony Cacace m’évite lui aussi en préférant des garçons
bien moins classés. Mais si je continue à remporter des succès, ils finiront par devoir accepter. Foster ou
Cacace, je peux les prendre quand ils veulent, où ils veulent. Je n’en ferai qu’une bouchée comme j’ai fait avec les autres ! »

Un nouveau chapitre plus beau que le précédent

À 33 ans, le multiple champion de France et d’Europe n’a clairement plus de temps à perdre. Bien qu’il
soit dans la « fleur de l’âge et au meilleur de [sa] forme », il ne veut plus rater les opportunités qu’il a
laissé passer jadis. « J’ai en effet déjà eu des propositions qui m’auraient permis d’aller plus vite vers le
championnat du monde. J’ai préféré rester fidèle à mon territoire et aux personnes qui m’ont
accompagné depuis le début. Si la continuité n’a pas pu être maintenue pour diverses raisons, je ne
cracherai jamais dans la soupe car on a vécu des choses inoubliables. Aujourd’hui, je veux aller de
l’avant. Et cette deuxième partie de l’histoire sera encore plus belle que la première. De toute façon, je
n’ai plus rien à perdre si je veux atteindre mon objectif. »

Remettre les pendules à l’heure

Déterminé comme jamais, Samir continue à s’entraîner dur. Même pendant ses vacances au Maroc, il
n’a pas manqué une seule séance afin de garder une longueur d’avance sur ses futurs adversaires. « À
une époque, on me surnommait l’Horloger. Et je veux justement remettre les pendules à l’heure. Je suis
loin d’être fini. Il faudra être devant sa télé le 15 décembre ou dans la salle de Gerland pour en avoir le
cœur net. »
Ce nouveau Samir Ziani assume totalement sa confiance en lui. « Je préfère qu’on dise de moi que je suis arrogant plutôt que mort sportivement ! »

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