Lot-et-Garonne : la 7ème semaine du miel pour défendre une « filière indispensable »

Et de sept pour la semaine du miel en Lot-et-Garonne, de retour dès le 22 janvier. Un événement où producteurs et bons produits locaux seront mis à l'honneur pour soutenir une filière qui a plus que jamais besoin de défendre son savoir-faire.

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Quand on parle de miel en 47, on ne traite pas d’un sujet d’amateurs. Ici, avec plus de 17 800 ruches dans tout le département, l’abeille est reine. C’est pourquoi le Département s’est donné pour objectif il y a désormais sept ans de jouer les premiers rôles dans la défense et la promotion de cette filière, notamment par le développement de sa semaine du miel qui revient traditionnellement lors des premières semaines de la nouvelle année. Une période propice à la promotion du miel, juste avant la Chandeleur, avec une volonté d’apporter douceur et bien-être. Cette semaine s’enrichit chaque année de nouveaux partenariats et comporte plusieurs temps forts. Conjointement concocté par le Conseil départemental et le syndicat de l’Abeille Gasconne, le programme de cette édition 2024 est riche et décliné sous plusieurs activités.

Une montée en puissance

On recense 366 apiculteurs en Lot-et-Garonne et nombreux sont ceux qui rejoignent l’événement qui sait attirer et rassembler les professionnels, bien au-delà de son domaine d’activité principal. C’est pourquoi 25 restaurants du 47 serviront toute la semaine des plats de leur choix à base de miel. Une démarche qui se prolonge sur la table de l’ensemble des collèges publics gérés par le Département. Il en va de même pour 30 boulangeries et pâtisseries du département qui auront à cœur « de faire redécouvrir les producteurs et le produit dans son goût le plus noble, qui n’est pas forcément celui que l’on voit en majorité dans les grandes surfaces », argumente Patrick Granziera, président du syndicat de l’Abeille Gasconne. Et parce que la notion de sensibilisation s’installe dès le plus jeune âge, le projet « S’il te plaît décore moi une ruche » a déjà fait son apparition dans les établissements recevant des enfants les mercredis et pendant les vacances scolaires. « 14 établissements se sont vu confier des ruches pour être décorées par les enfants afin d’être installées plus tard au sein d’un rucher départemental. Chez les clubs de randonnées aussi, on s’active : « Avec 5300 km de sentiers, on a l’habitude d’observer la chute de la biodiversité dans nos recoins lot-et-garonnais. C’est pourquoi on s’est rapproché l’an passé du groupe de défense apicole pour sensibiliser nos adhérents sur la détection des nids de frelons asiatiques », commente Jacques Guillet, président du comité départemental de randonnées.

Ainsi, des conférences, visites et randos seront organisées, notamment lors du marché au miel à l’Hôtel du Département le samedi 27 janvier qui viendra clôturer la semaine. Outre cette « Rando-Miel » qui débutera à 14h30 pour se rendre en bord de Garonne jusqu’à 16h30, vous retrouverez sur le marché de quoi faire le plein de produits lot-et-garonnais. De 9h30 à 17h, 15 producteurs spécialisés proposeront divers miels, gelées royales et autres produits aromatisés. Le marché accueillera aussi une conférence à 11h sur les bienfaits des produits de la ruche. En plus du concours du meilleur pain d’épices du 47, divers ateliers ainsi qu’un concours photos seront aussi de la partie.

« On est attaqué par des distributeurs »

L’événement a globalement pour vocation de mettre en valeur la filière apicole départementale, primordiale dans l’agritourisme local. Aujourd’hui, le président du syndicat de l’Abeille Gasconne lance quelque peu un signal d’alerte : « On doit parler de la qualité de nos miels et valoriser nos métiers, car notre marché est attaqué par des distributeurs qui vendent des produits qui s’apparentent au miel mais n’en sont pas. La prolifération des miels de mauvaise qualité en grande surface impacte notre trésorerie, en plus du fait qu’il nous coûte une fortune de se mettre aux normes établies par la loi. Aujourd’hui, il faut arrêter de jeter la pierre sur nos apiculteurs mais sur les acheteurs. »

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