Se défendre, si pour certains cela peut paraître simple, ce n’est pas toujours évident. Savoir se défendre, maîtriser une situation ou simplement savoir s’affirmer pour ne pas se faire écraser est parfois compliqué à appréhender ou difficile de trouver des conseils et de l’aide pour y parvenir. Depuis 2020, Kamel Madani a justement choisi d’en faire son métier pour venir en aide aux autres et les aider à se défendre dans de nombreuses situations. « J’ai toujours évolué dans ce milieu, c’est une véritable passion et un jour, j’ai eu le déclic et je me suis dit, pourquoi ne pas en faire mon métier et venir en aide aux autres », explique Kamel Madani, toujours passionné et plein d’enthousiasme a parler de son activité. Instructeur diplômé, Kamel Madani met un point d’orgue à se mettre à la portée du plus grand nombre : du sportif au public lambda.
« J’ai découpé mes interventions selon plusieurs publics, car, souvent, il n’y a pas les mêmes attentes ni les mêmes problématiques », pose-t-il. « Un enfant harcelé à l’école n’aura pas la même problématique qu’un professionnel qui travaille avec des jeunes en structures de santé qui peuvent parfois avoir des crises compliquées à gérer. »
Du harcèlement scolaire aux peurs seniors
Ainsi, Kamel Madani a mis en place différents programmes, avec différents modules qui permettent de désamorcer une situation ou d’y répondre de façon adéquate. « C’est un métier avec plusieurs casquettes et où je propose des méthodes faites pour être très adaptables aux publics comme aux différentes personnalités. »
Dans la lutte contre le harcèlement scolaire par exemple, le coach propose une stratégie sans self défense, mais qui s’appuie sur l’affirmation de soi. « C’est un sujet qui est encore très tabou », explique-t-il. « On travaille donc à travers différents modules à la remontée de l’information jusqu’aux parents pour ne pas rester coincé dans cette situation. » Kamel Madani travaille aussi avec les jeunes sur comment faire entendre sa voix et ne pas se laisser écraser en s’affirmant quand on confronte son harceleur devant les adultes capables de nous aider. « Souvent, la question qui se pose, c’est qui croire et comment le croire ? Alors, en travaillant sur l’affirmation de soi, on travaille là-dessus. » Si pour l’instant, cette partie de son activité se fait essentiellement en coaching privé, Kamel aimerait travailler avec les collectivités pour proposer ces ateliers de façon ludique et théâtrale.
De la même manière, sans self défense, est proposée une formule pour les familles, afin de récréer du lien avant tout. « C’est un moment où on pose les écrans et on axe plus sur du coaching sportif avec des exercices adaptés à chacun mais aussi à réaliser ensemble. » De même pour les seniors, où Kamel s’adapte au public qui est souvent fragile et travaille là des gestes simples de self défense et au travail sur les peurs : peur de l’agression par exemple. « Je cible les peurs, les attentes et je m’adapte.
La gestion de crise et d’agression
Dans un autre registre, l’activité de Kamel Madani peut aussi s’appliquer à la gestion de crise. « Dans certaines structures médico-sociale, les professionnels peuvent être confrontés à des patients ou des jeunes en crise », explique le professionnel. « Là, nous travaillons ensemble à la gestion de crise, à l’analyse du comportement et de l’environnement et à ce qu’on peut appeler de la protection de fermeté ou de malice. »
Comprenez par là, s’affirmer par la voix en se montrant ferme ou adopter une garde de façon détournée en cas de coups en adaptant sa posture de façon à pouvoir se protéger. « L’important, c’est avant tout de gérer l’escalade, la violence et le conflit et les éviter au maximum. Mais il faut néanmoins savoir immobiliser et protéger aussi bien soi-même que le jeune en face de lui-même. »
Enfin, Kamel Madani forme au self défense face à une agression sans ou avec une arme (couteau, batte et bâton) qu’on soit seul ou en groupe. « C’est très important d’avoir les clés dans ces deux situations, car selon qu’on soit seul ou non, on ne réagira pas pareil », développe Kamel. « Seul, on va d’abord envisager la fuite et si on ne peut pas, là, on trouvera des solutions pour immobiliser ou bloquer. Quand on est en groupe, c’est une situation différente. Une personne doit se « sacrifier », pour que les autres puissent aller chercher de l’aide. » Kamel a développé une méthode-là aussi en plusieurs étapes. « On va d’abord travailler sur la peur de l’arme en elle-même, puis sur la gestion de la distance de sécurité, puis la façon de bloquer au besoin, etc. Le but est de créer des automatismes afin de ne pas être paralysé et de pouvoir réagir et se protéger ».
Ici, le but est d’être « simple et efficace ». « Je m’adresse au public lambda en grande partie, donc ici, pas de contraintes, pas de licence et pas de club pour pouvoir toujours s’adapter au maximum. » Il a également mis en place des ateliers de 2 à 3 heures, ouverts à tous, pour une quinzaine d’euros maximum. « Cela permet à ceux qui ne peuvent pas spécialement investir dans du coaching privé d’avoir tout de même accès à des méthodes pour se protéger ».
Renseignements //
Kamel Madani
selfdefense47.fr
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