Villeneuvois : quand le réseau électrique se faufile sous le Lot

A Pinel-Hauterive, une portion de Lot est actuellement spectatrice d'un chantier peu commun. A la manœuvre, Enedis, qui doit raccorder une centrale photovoltaïque au réseau électrique en passant sous la rivière.

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Ce n’est pas le premier forage sous l’eau que connaît le département, mais c’est d’ores et déjà l’un des plus emblématiques, de par sa complexité technique et sa longueur : 300 mètres sous le Lot pour être exact sur la commune de Pinel-Hauterive. C’est le travail auquel s’attellent depuis le début de la semaine les équipes d’Enedis et de Sud Forages TP. L’objectif de ce chantier avoisinant les 815 000€ : raccorder une centrale photovoltaïque de Saint-Etienne-de-Fougères au réseau électrique, afin de distribuer l’énergie produite au poste source de Sainte-Livrade, qui se trouve lui de l’autre côté du Lot. Prévu jusqu’au mois de mai, le chantier avance pour le moment dans la bonne direction. « On va même bientôt atteindre le point de sortie de l’autre côté de la rive, dévoile Stéphane Kasala, conducteur de travaux chez Sud Forages TP, en charge du complexe exercice. La semaine prochaine, on devrait entrer dans une deuxième phase d’agrandissement du forage afin de faire passer les protections des futurs câbles électriques. On devrait avoir fini d’ici deux semaines. » En effet, la particularité de ce chantier est la réalisation de six forages sous les chaussées et les cours d’eau, préservant ainsi les infrastructures existantes et la biodiversité sur place.

La centrale photovoltaïque de près de 7 MW, installée sur des terres agricoles de Saint-Etienne-de-Fougères, sera mise en service en juin et produira alors l’équivalent de la consommation électrique de 750 foyers.

Des vocations à créer

Et ce chantier hors-normes était aussi l’occasion pour une cinquantaine d’élèves du collège Paul-Froment de Sainte-Livrade de visiter ces travaux au bord du Lot, afin de mieux connaître les missions d’Enedis et ses métiers en faveur de la transition écologique. Une transmission de savoir capitale à l’heure de la « 2ème grande vague d’électrification de la France ». « Ce chantier démontre bien nos ambitions vis-à-vis des énergies renouvelables Bientôt, on aura besoin de plus en plus de monde dans ces métiers, du personnel qualifié et sensibilisé aux enjeux, détaille Laurence Rolland, directrice territoriale d’Enedis en Lot-et-Garonne. Par exemple, 65 techniciens seront embauchés sur le secteur Aquitaine-nord cette année. On espère ainsi créer certaines vocations chez les plus jeunes, car le développement des énergies renouvelables est un grand défi de notre avenir ».

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