Photo // ©Quipe-Modestie
En Lot-et-Garonne, l’association Palliadol 47 a initié un projet révolutionnaire : la création de la maison d’accueil temporaire à orientation palliative, baptisée l’Ostalet. Cette initiative, portée par une vision humaniste et inclusive, vise à offrir un lieu de réconfort et de soutien aux personnes malades et à leurs proches, sans distinction d’âge ni de pathologie. « Ce projet de maison, cela n’existait pas encore en France », explique le docteur Sylvie Schoonberg, membre de l’association Palliadol 47. « 32 projets sont recensés mais celui que nous mettons en place ici est le plus abouti. » Ce projet, c’est un lieu à mi-chemin entre la maison et l’hôpital. Une maison de 6 à 8 chambres maximum, conçue pour rester à taille humaine. Une grande maison conçue pour que les patients se sentent comme chez eux et puissent avoir accès sur les grands espaces extérieurs, qu’ils soient mobiles ou non. « La maison sera de plain-pied et conçue comme une maison ouverte. Les lits pourront être sortis par exemple pour que ceux qui le souhaitent profitent des extérieurs. » L’ouverture est prévue en 2026, en lieu et place de la micro-crèche sur la route de l’hôpital Saint-Esprit.
Un besoin crucial répondant à une absence
Dans une région où les structures d’accueil spécifiquement dédiées aux situations palliatives sont rares en dehors du cadre hospitalier, l’Ostalet se veut être une réponse urgente à un besoin croissant. En proposant une solution de répit pour les aidants épuisés et un refuge pour les patients dont le maintien à domicile est devenu difficile, ce projet comble un vide important dans le paysage médical et social régional. Au cœur de la philosophie de l’Ostalet se trouve le respect de la dignité et des choix de chaque individu. En mettant l’humain au premier plan, cette résidence temporaire offre un environnement chaleureux et sécurisé, où les résidents et leurs proches peuvent trouver soutien et réconfort dans les moments difficiles de la maladie. « Elle est conçue pour des séjours relativement courts, pour des soins dits de répit et pour permettre aux accompagnants d’avoir un peu de répit aussi », explique Anne Roche-Dubernet, infirmière et également membre de l’association. Sur le plan financier, une journée de soin au sein de la maison de l’Ostalet reviendrait également bien moins cher pour les familles. « On n’y pense pas, mais une hospitalisation classique en soin palliatif est extrêmement chère pour les familles », explique le docteur Schoonberg. « On serait de l’ordre de 150 euros pour l’Ostalet, soit cinq fois moins que dans une structure hospitalière. »
Un habitat partagé
L’Ostalet ne se limite pas à être un simple lieu d’hébergement, mais aspire également à devenir un centre de ressources et de formation pour les professionnels de santé, les bénévoles et le grand public. À travers un programme de formation complet et accessible, l’objectif est de sensibiliser et d’outiller chacun pour mieux accompagner les personnes en fin de vie. « Nous serons sur un habitat partagé pour des étudiants infirmiers que nous hébergerons gratuitement avec une indemnisation mensuelle », expliquent-elles. « En contrepartie, ils seront sur place toutes les nuits pour faire le relais avec l’infirmière d’astreinte au besoin. »
À la recherche de partenaires
Pour mener à bien son projet, l’association Palliadol est à la recherche de partenaires. « Nous sommes sur un budget total de 2M€ », explique l’association. « Nous sommes donc à la recherche de mécènes, qu’il s’agisse de soutien financier ou même matériel. » La CIB de Mézin par exemple participe aux projets avec l’apport des portes intérieures pour la maison. « C’est un projet qui touche tout le monde, on n’y pense pas forcément mais c’est un sujet sur lequel il faut ouvrir les yeux. » Pour plus d’informations sur le projet, il est possible de contacter l’association au 05 53 69 71 28 ou par mail à palliadol47@gmail.com
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