L’engagement, voilà ce qui motive l’Agglomération d’Agen dans son virage vert. Lors du premier petit déjeuner de l’éco 2024, l’Agglomération d’Agen a dévoilé, devant les entreprises participantes, le fil conducteur de l’année en cours, l’économie circulaire, et les objectifs verts fixés via le plan PCAET. Mais, qu’est-ce que c’est ?La conception du plan climat-air-énergie territorial (PCAET) est une obligation pour toute collectivité comme l’Agglo. Ce plan définit, sur le territoire donné, les objectifs stratégiques et opérationnels de cette collectivité en vue d’atténuer le changement climatique, de le combattre efficacement et de s’y adapter. Il comprend également un programme d’actions visant à améliorer l’efficacité énergétique, à augmenter la production d’énergies renouvelables, à valoriser le potentiel en énergie de récupération, à favoriser la biodiversité pour adapter le territoire au changement climatique, à limiter les émissions de gaz à effet de serre, à anticiper les impacts du changement climatique, ainsi que des volets spécifiques à la maîtrise de la consommation énergétique de l’éclairage public et de ses nuisances lumineuses.
-74% de gaz à effet de serre d’ici 2050
« C’est avant tout l’engagement qui nous anime », rappelle Patrick Buisson, au-delà du volet obligatoire du PCAET. « Nous visons, d’ici à 2050, une réduction de 46 % de la consommation énergétique et de 74 % des émissions de gaz à effet de serre émis ». Des objectifs « qui peuvent sembler élevés » mais qui sont à réaliser en s’adaptant au territoire, selon les faiblesses et les leviers disponibles, comme le souligne l’élu.
Pour mener à bien ces objectifs, l’Agglomération agenaise compte s’appuyer sur six axes d’actions. Le premier consiste à soutenir massivement la rénovation des bâtiments, en lien avec la révision du Scot (Schéma de cohérence territoriale) et du PLU (plan local d’urbanisme). Ensuite, elle s’attache à réduire et à décarboner les déplacements sur le territoire. À titre d’exemple, l’Agglo est déjà en train de renouveler sa flotte de véhicules pour les remplacer par des véhicules électriques. Elle accompagne également la transition vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement et soutient la planification et le développement des énergies renouvelables.
Patrick Buisson souligne l’ampleur de la tâche à accomplir. Le coût estimé du PCAET s’élève à 17,961 millions d’euros. L’Agglo prévoit d’organiser six séminaires pour présenter en détail ce plan, avec le premier rendez-vous fixé au 9 avril.
Soutenir les entreprises
L’un des principaux axes d’action de l’Agglo est aussi d’encourager les entreprises à innover tout en intégrant les enjeux climatiques. « Il faut accompagner, fédérer, sensibiliser et soutenir les filières innovantes, il faut que les entreprises s’approprient les objectifs climatiques », explique Patrick Buisson. « Il ne faut pas croire que l’on est seul dans ce mouvement vertueux ». Ainsi, le géant UPSA, qui a récemment présenté son nouveau parc photovoltaïque, était notamment cité en exemple par l’élu comme une action pouvant être initiée par des entreprises dans le cadre de la transition énergétique.
Développer la synergie
Dans cette volonté de soutenir les entreprises, il a été question d’aborder l’écologie industrielle et territoriale en développant la « réflexion territoriale et les synergies entre entreprises » : connaître les flux pour détecter les synergies entre les entreprises devient un excellent moyen pour les entreprises de diminuer ou recycler leurs déchets. Grâce à ces synergies, des entreprises comme De Sangosse ont pu recycler 3,5 tonnes de biodéchets auprès de l’association Le creuset.
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