1,4 million d’euros d’investissements. C’est la somme dépensée par le Lot-et-Garonnais UPSA pour passer au vert. 4500 m2 de panneaux photovoltaïques ont été déployés sur les parkings de 354 places du site Gascogne situé au Passage d’Agen et présenté mercredi dernier. Cette centrale devrait fournir environ 5% de la consommation annuelle de l’entreprise pour 1200 MWh/an. « UPSA, c’est une histoire commune de 50 ans avec le Lot-et-Garonne » a commencé en préambule Isabelle Van Rycke, PDG de l’entreprise. « Depuis 3 ans, nous faisons le pari de l’ancrage local en produisant plus et surtout, plus vert ». L’entreprise, dans son virage RSE, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et entend « prendre soin du territoire » en réduisant son empreinte environnementale par : la réduction de 25% de ses déchets, réduire de 20% son utilisation d’eau en recyclant les eaux usagées et en faisant baisser de 70% ses émissions de gaz à effet de serre.
« Une boîte de Dafalgan ne coûte que 0,76 centimes hors taxes, c’est moins qu’une baguette»
Avec ce passage au vert, Isabelle Van Rycke en a profité pour rappeler que le prix de vente d’une boîte de Dafalgan ne reflétait pas ces démarches positives et vertueuses mises en place de la part de l’entreprise. « On doit intégrer le prix de produire plus vert en France », continue la présidente, faisant valoir que les médicaments matures, dits anciens, ne bénéficient pas des mêmes politiques tarifaires que des médicaments plus récents. « On veut que cette belle histoire perdure mais pour cela, il faut reconnaître les fabricants en France, le prix doit prendre en compte les engagements tenus par les entreprises. Des engagements pas seulement environnementaux mais qui concernent notamment la souveraineté sanitaire et industrielle nationale qui ne reçoit pas suffisamment de reconnaissance. L’entreprise emploie 1 500 collaborateurs en France et stimule la création de 3 500 emplois indirects dans le pays. A chaque heure sur le site d’Agen, ce sont 300 000 comprimés qui sont produits puis conditionnés pour ses 6 marques historiques. Aujourd’hui dépendante en partie de fournisseurs américains ou indiens pour le paracétamol, elle espère produire du 100% français d’ici à mi-2025. Cette année, UPSA prévoit de franchir le seuil des 500 millions d’euros, ce qui représente une augmentation de 100 millions par rapport à il y a trois ans, comme l’a souligné Isabelle Van Rycke, notamment en renforçant sa présence sur le marché et en poursuivant son expansion à l’échelle internationale, avec des incursions en Chine l’année dernière et au Moyen-Orient cette année.
Primée par France 2030
Fondée en 1935, UPSA s’affirme aujourd’hui comme une entreprise de taille intermédiaire (ETI) avec l’un des plus importants sites industriels pharmaceutiques français, établi à Agen, tout en incarnant une marque engagée qui accompagne patients et pharmaciens depuis près de 90 ans. Grâce à sa vaste gamme de produits d’automédication et de dispositifs médicaux, UPSA permet aux individus de traiter les affections bénignes du quotidien, couvrant cinq domaines thérapeutiques majeurs : douleurs et fièvre, ORL et voies respiratoires, digestion, troubles du sommeil, et vitalité.
Au premier semestre 2023, dans le cadre de l’initiative France 2030, UPSA a répondu à l’appel à projets « Maladies infectieuses émergentes » en proposant un projet visant à adapter ses lignes de conditionnement à une nouvelle formulation de comprimés, ainsi qu’à installer un nouvel atelier de compression. Cette démarche s’inscrit pleinement dans sa stratégie de production exclusivement française et contribue à renforcer la résilience sanitaire et industrielle du pays. Par cette réponse aux exigences du dispositif France 2030, UPSA s’est vu attribuer le titre de 10ème lauréat en Lot-et-Garonne, bénéficiant d’un financement de 1 547 000 euros pour concrétiser ces initiatives.
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