Le désenclavement du territoire franchit une nouvelle étape, c’est en tout cas ce qu’il est désormais bon d’espérer, maintenant que les travaux de réalisation des créneaux de dépassement de Monbalen sur la RN 21 ont été lancés en ce début de semaine. Certes, un chantier qui a mis du temps à germer (La concertation pour ces travaux ayant commencé au début des années 2000), mais un chantier qui est bel et bien là, entre le giratoire des Garrostes et le futur giratoire de Monbalen. Les ouvriers et engins se sont déjà amassés sur la zone. On parle là de la dernière tranche de travaux dans ce qui constitue la section La Croix-Blanche – Monbalen. Pour rappel, les travaux de création du giratoire de La Coix Blanche se sont conclus en octobre 2023.
Un projet de 36M€
Quant à la nouvelle opération, elle comprend notamment l’aménagement de la nouvelle section à 2×2 voies des créneaux de dépassement de Monbalen, sur 2,1km, entre le carrefour giratoire des Garrostes à réaménager au Sud de la déviation de Sainte-Antoine de Ficalba et le nouveau carrefour giratoire à créer au niveau de la première commune. David Goutx, directeur régional délégué de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement pour la Dreal Nouvelle-Aquitaine, précisait lundi la mise en service de l’ouvrage fin 2025. « Le reste de l’année 2024 sera occupé par les travaux de terrassement, puis en 2025, ce sera au tour de l’installation des enrobés et panneaux de signalisation. »
Le coût du projet, des travaux de la Croix Blanche jusqu’à Monbalen ? 36M€, dont les charges sont découpées entre l’Etat (60 % ), le Conseil départemental de Lot-et-Garonne (26%), l’Agglomération d’Agen (11,5 %) et la Communauté d’Agglomération du Grand Villeneuvois (2,5 %).
Un chantier aux multiples enjeux
Avec un tel montant budgétisé, vous imaginez que les élus locaux, départementaux et même régionaux n’ont pas hésité à se rassembler lundi matin pour « le geste inaugural » du lancement des travaux sur site. Alors à eux l’occasion de rappeler l’importance et la nécessité d’un tel projet, chacun pour ses raisons spécifiques. Pour Guillaume Lepers, président de l’Agglomération du Grand Villeneuvois, l’enjeu principal reste le désenclavement de son territoire « qui n’a pas d’autoroute, pas de desserte ferroviaire sérieuse, pas d’aéroport, juste une RN 21 pour rapprocher les citoyens entre eux. »
Un propos que rejoint Daniel Barnier, préfet de Lot-et-Garonne : « Cette RN 21 est un outil de développement économique pour le Lot-et-Garonne. En 47, la route fait office d’outil de rapprochement de nos activités, on pense ainsi à tous les secteurs agroalimentaires de la Vallée du Lot. »
Toutefois, la sécurité reste un sujet prédominant pour la RN 21, notamment sur ce tronçon qui voit passer 9000 véhicules par jour, dont 10% de poids-lourds. « La mise en 2×2 voies, permettra de sécuriser au maximum cet espace. Car, pour le moment, la froideur des statistiques démontre que nos installations routières ne sont pas assez sécurisées », assume le préfet de Lot-et-Garonne.
On pense déjà à demain
Et en donnant le premier coup de marteau, on pense déjà au dernier, alors que non loin de là, le Pont de Camélat sera inauguré le 4 mai. Les élus ne cachent pas leurs attentes du dernier tronçon Agen-Nord. « Tous les grands ouvrages qui permettent de désenclaver notre territoire sont les bienvenues (futur gare LGV, Pont de Camélat), on pourra tous les bonifier grâce à la RN 21 », se réjouissait Henri Tandonnet, 1er vice-président de l’Agglo d’Agen. A noter que les études préalables à la déclaration d’utilité publique ont déjà commencé.
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