Voit-on enfin le bout du feuilleton de la transformation de la place Armand-Fallières ? Il semblerait bien. Lundi soir, l’équipe municipale se remettait à la table du conseil municipal pour, notamment, statuer sur le devenir de cette place dont les expérimentations avaient grandement fait parler. Petit rappel des péripéties du lieu. La place Armand-Fallières, entourée par la préfecture, le palais de justice, la CPAM et la médiathèque est un véritable nœud de circulation du centre-ville. Un nœud de circulation qui ne correspond plus aux engagements pris par l’équipe municipale de Jean Dionis dans son aménagement et son rôle. « Aujourd’hui, la place Fallière est couverte à 75% de Gravier, c’est une gare routière avant d’être un parc pour les Agenais avec presque 500 bus par jour », a commencé le premier édile.
Faire respirer la place Fallières
Le mot d’ordre est donc de faire « respirer » la place Fallières en entérinant le modèle retenu de la seconde expérimentation de circulation ayant eu lieu sur la place en début d’année. Cette expérimentation consistait en la piétonisation de l’allée du 11 novembre 1918, à la création d’une voie de bus équipée de 4 quais sur l’allée du 8 mai 1945 et du déplacement des bus de ramassage scolaire du côté du gravier sur la contre-allée du Général de Gaulle. Au-delà de la modification de la circulation, il s’agira également de transformer le parc en îlot de fraîcheur en s’appuyant sur le modèle du parc Jayan. « Il faut que cela devienne un parc qui réponde aux exigences écologiques en proposant de l’ombre et de la fraîcheur pour le cœur de ville », argumente le maire. Ainsi, la Ville entend planter de nouveaux arbres le long de l’allée du 11 novembre désormais piétonnière mais aussi au centre de la place. « La fraicheur vient aussi par l’eau et nous la ferons venir à la place Fallières », ainsi, la place devrait jouir de nouvelles fontaines sèches. Les enfants et familles y trouveront également leur compte avec l’aménagement d’une aire de jeu inclusive, adaptée pour les enfants handicapés.
Le sujet qui fâche… les places de stationnement
Il s’agit souvent du point de rupture entre la mairie. Et cela a notamment été le cas même au sein du conseil municipal. Clémence Brandolin-Robert, porteuse du projet, a souligné que après réajustement, la place se verrait malgré tout amputée de 19 places et 68 places seraient supprimées sous la contre-allée. « Nous nous sommes rendus compte pendant l’expérimentation qu’il s’agissait du point de rupture. Nous avons « tort d’avoir raison trop tôt », les habitudes de déplacements ne sont pas encore celles permettant de supprimer autant de place autour de la place que ce que nous avions prévu initialement », reconnaît Clémence Brandolin-Robert. Une suppression qui a fait monter au créneau Laurent Bruneau, conseiller d’opposition. « On parle d’une sectorisation du stationnement, d’abord les gens qui vivent là, puis les gens qui font vivre les commerces et, enfin, les gens qui travaillent là mais c’est ceux-là qui font vivre les commerces parce qu’ils travaillent là, qui vont dans les restaurants du centre-ville. » Un reproche auquel n’a pas manqué de répondre Mohammed Fellah, adjoint au finance. « Je ne pensais pas qu’on en viendrait à nous reprocher de mettre des arbres plutôt que des places de stationnement, on devient plus écologistes que vous… » L’opposition a donc choisi de s’abstenir de voter pour la réalisation du projet qui a malgré tout été adopté par le conseil.
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