C’est LA grande question qui se pose suite à l’accession de Guillaume Lepers à l’Assemblée nationale. Depuis 2014, il n’est plus possible d’être à la fois député et maire/président d’intercommunalité. Si l’édile villeneuvois souhaite remettre en question cette loi, elle s’applique néanmoins à lui pour l’instant. D’ici un mois, il devra démissionner pour redevenir un « simple » conseiller municipal/ communautaire. Pour autant, pas de retour aux urnes pour les citoyens. Les deux assemblées d’élus procéderont à une élection pour désigner leur nouveau chef de file. Un cas de figure déjà observé avec la passation de pouvoir entre Jérôme Cahuzac et Patrick Cassany en 2012 lorsque le premier entrait au Gouvernement. « Je l’ai dit pendant la campagne, je ne suis pas inquiet pour la mairie de Villeneuve ni le Grand Villeneuvois. On a 90% des dossiers bien engagés et je peux m’appuyer sur des équipes solides. Ce qui nous manque justement aujourd’hui, pour tous ces grands projets, c’est une ouverture nationale pour débloquer des portes. Pour Saint-Cyr, pour la RN21, pour la ligne Agen-Périgueux, on aura besoin d’un député actif. Et je compte bien me battre », assure-t-il. Présent sur tous les fronts depuis quatre ans, Guillaume Lepers s’était imposé comme le leader naturel de ces deux groupes. « Ce ne sera peutêtre pas plus mal que je prenne un peu de recul car, mes équipes vous le diront, j’avais tendance à être un peu omniprésent. Pour le Tour de France, si ça n’avait tenu qu’à moi et qu’il n’y avait pas eu la campagne, j’aurais assisté à toutes les réunions. Même pour la mise en place des barrières ou les collations-sandwichs des forces de l’ordre. Je resterai toujours près des dossiers mais pas à surveiller les moindres détails comme je le faisais jusque-là. »
Gérard Régnier en favori à la mairie
Pour des questions de superstition, Guillaume Lepers affirme qu’aucune réunion n’a eu lieu avant le lendemain des élections pour choisir ses successeurs. Il est cependant temps de préparer la suite et un profil semble tout désigné, celui de Gérard Régnier. Il s’agit d’un pilier de l’équipe Lepers depuis le premier jour. Deuxième adjoint à l’Urbanisme, travaux, patrimoine, marchés publics et monde combattant, il présent presque quotidiennement à l’hôtel de ville pour mener à bien la politique municipale. Gérard Régnier est unanimement respecté pour son sérieux, sa connaissance des dossiers et sa capacité à transmettre auprès des jeunes générations. C’est aussi un acteur de la vie publique extrêmement expérimenté : élu pour la première fois en 1993 comme adjoint de Michelle Gonelle et pendant 14 ans dans l’opposition de Jérôme Cahuzac en plus du mandat actuel. Il devrait bien être le candidat officiel de la majorité lors du conseil qui se déroulera le lundi 22 juillet prochain. Il se dit en tout cas « disponible pour ce CDD d’une vingtaine de mois ». Il ne sera en revanche pas de la prochaine campagne en 2026. « Mais d’ici, peut-être qu’il sera de nouveau possible d’être député-maire », glisse malicieusement Gérard Régnier, faisant référence au souhait affirmé de Guillaume Lepers et de nombreux autres parlementaires.
Plus de suspense côté Agglo
La Communauté d’agglomération est aussi sous le feu des projecteurs. « Il faut trouver une personne qui fait consensus, avec suffisamment d’expérience mais aussi de disponibilités », estime Marie-Laure Grenier, maire de Casseneuil et vice-présidente de la CAGV. En suivant ce portrait-robot, deux noms viennent immédiatement à l’esprit : Gérard Régnier et Jacques Borderie. Le premier permettrait de jouer la continuité en conservant le double-mandat maire de Villeneuve et président de la CAGV. Une configuration qui va bien avec l’organisation actuellement en place et notamment le directeur général des services commun aux deux institutions. Avec Jacques Borderie, c’est un autre modèle rappelant celui choisi par d’autres intercommunalités (Albret, Fumélois, Marmandais, Confluent, Landes de Gascogne…). L’adjoint livradais et VP en charge du Développement économique, un peu plus disponible que son maire Pierre-Jean Pudal qui est médecin généraliste en plein désert médical, ne serait pas contre l’idée d’être président. Au cours des dernières semaines, il était de toutes les réunions communautaires ou presque comme s’il se préparait à prendre du galon. L’objectif est maintenant de trancher ce débat en interne avant le Tour de France, sans froisser les égos tout en maintenant l’unité de ce groupe qui a su avancer soudé jusqu’ici. L’élection du président aura ensuite lieu en conseil, quelques jours après celui de la mairie.
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