Nathalie Villain, présidente de l’Éperon Livradais depuis onze ans, a récemment annoncé avec une grande émotion la fin de l’association. « Nous avons tout donné pour sauver ce lieu, mais il est temps de reconnaître que nous ne pouvons plus continuer », a-t-elle confié. Ces dernières années, elle et son équipe de bénévoles ont multiplié les efforts pour éviter cette issue, mais le poids des dettes est devenu insoutenable, poussant la direction à envisager une dissolution.
Une situation devenue trop précaire
Les difficultés financières de l’Éperon Livradais ne datent pas d’hier, mais elles se sont amplifiées récemment. Avec la multiplication des structures équestres dans le département, la concurrence s’est intensifiée, rendant difficile le maintien d’une clientèle stable. De plus, la hausse du prix des céréales a accru les coûts d’alimentation des chevaux, que le centre n’a jamais souhaité répercuter sur les adhérents, préférant absorber la charge supplémentaire. Mais cette stratégie n’a fait que creuser davantage le déficit, rendant la gestion quotidienne de plus en plus complexe pour l’équipe.
La procédure de liquidation est en cours
Dans ce contexte, le tribunal judiciaire nommera un liquidateur pour s’occuper de la gestion des dettes. De son côté, Nathalie Villain s’engage à accompagner les adhérents et les propriétaires de chevaux dans cette phase délicate, cherchant à leur offrir des solutions pour la transition. « Nous ne les laisserons pas sans options », assure-t-elle, consciente de l’impact que cette fermeture a sur la communauté et les passionnés de l’Éperon.
Installé depuis 2001, avait aussi su perpétuer un partenariat avec le lycée Étienne-Restat. Au fil des années, il avait accueilli de nombreux cavaliers et formé des élèves en partenariat avec le lycée agricole. Aujourd’hui, la fermeture de ce centre tourne une page dans la vie équestre de Lot-et-Garonne. Autrefois nommé le « trèfle à quatre feuilles » pour la chance et la convivialité qu’il inspirait, l’Éperon Livradais s’apprête donc à baisser le rideau. « Nous avons partagé de magnifiques moments ici », témoigne Nathalie Villain, « et même si cette fin est amère, je suis fière de tout ce que nous avons accompli avec l’équipe et les bénévoles. »
A Villeneuve-sur-Lot, le centre équestre de Rogé attend le renouveau
Après le départ du club Villeneuve Équitation, la base de loisirs du château de Rogé, située à Villeneuve-sur-Lot, attend un nouvel exploitant. La municipalité a lancé début septembre un appel à candidature, motivée par le souhait de voir naître un centre équestre dynamique et accessible. Les critères retenus pour ce projet sont ambitieux : ouvrir la pratique de l’équitation au plus grand nombre, y compris les publics éloignés du sport, et proposer des activités qui se distinguent autant par leur impact social que par leurs performances sportives. L’appel à projets détaille les infrastructures mises à disposition, incluant 27 boxes, un manège couvert et divers espaces de détente et de pratique, bien que certains observateurs estiment que les deux hectares de pâturage pourraient limiter le développement de la structure en cas d’afflux d’adhérents. La mairie a précisé qu’elle resterait flexible, et pourrait ajuster les moyens selon les besoins. Les candidats avaient jusqu’au 18 octobre pour proposer leurs projets, et la base équestre espère voir les chevaux retrouver leur place d’ici les prochains mois.
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