Baptisée Da Vinci en hommage au célèbre inventeur, cette technologie de pointe était très attendue par les équipes médicales de la clinique. Grâce à ce nouveau dispositif, le chirurgien bénéficie d’une aide technologique de pointe et, par conséquent, d’un geste chirurgical plus précis. La chirurgie robot-assistée prolonge la main et les yeux du praticien. Selon Lionel Combes, directeur opérationnel de la clinique Esquirol-Saint-Hilaire et Calabet : « Cette avancée technologique enrichit notre offre de soins avec deux objectifs principaux : fournir des traitements de pointe à nos patients et réduire les inégalités géographiques, notamment en oncologie, tout en renforçant notre attractivité médicale pour faciliter le recrutement des professionnels de santé de demain. »
Comment cela fonctionne-t-il ?
Cet investissement dans l’innovation représente 1,4 M€ et inclut l’achat d’un stérilisateur basse température, spécialement conçu pour l’entretien des instruments thermosensibles du robot. Cette technologie de stérilisation garantit l’utilisation sécurisée des instruments sans altération due aux méthodes de nettoyage classiques.
Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas le robot qui réalise l’opération. Le médecin, installé derrière une console à distance du patient, pilote le robot équipé de quatre bras articulés et d’une caméra binoculaire haute définition. Grâce à une manette, les mouvements du médecin sont reproduits par le robot, sans les mouvements indésirables tels que les tremblements.
Les bras manipulateurs du robot, dotés de sept degrés d’articulation, permettent de moduler l’amplitude des mouvements de rotation, offrant ainsi une précision inégalable. De plus, la caméra offre une vision en trois dimensions avec un zoom 15 fois sur les zones à traiter, surpassant les méthodes de visualisation classiques. Pour le patient, les avantages de la chirurgie mini-invasive sont nombreux : cicatrices réduites, durée d’hospitalisation plus courte, moins de douleurs après l’opération et risque d’infection considérablement diminué. Cela se traduit par une amélioration significative de la qualité des soins. À ce jour, les six premières interventions du robot en Lot-et-Garonne ont été réalisées en urologie, mais les applications sont nombreuses, notamment en chirurgie bariatrique, qui consiste à modifier l’anatomie du système digestif des personnes obèses, souvent délicates à opérer en raison de l’accès aux zones nécessaires.
Une accessibilité à développer
Avec seulement autour de 300 robots Da Vinci disponibles en France, leur accessibilité devient un enjeu crucial, d’autant plus que leur utilisation se généralise dans diverses disciplines médicales. « Si c’est un outil indispensable, c’est aussi un outil coûteux », souligne Lionel Combes. « Le prix est supporté par l’établissement et par les patients. L’opération est remboursée de la même manière qu’une chirurgie par cœlioscopie. » Cependant, les patients sous complémentaire de soin solidaire (ex-CMU) ne pourront pas bénéficier de ce robot, car son utilisation représente un dépassement d’honoraire de 600 €, seul moyen pour les établissements de couvrir les frais liés à l’achat du robot. C’est pourquoi plusieurs praticiens cherchent du mécénat pour ouvrir cette opportunité de soin au plus grand nombre.
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