Ce jeudi 14 novembre, le monde du rugby a vu un passage de flambeau au sommet de son organisation mondial « World Rugby », alors que Brett Robinson, ancien international australien, a été élu président. Lors du second tour, il a obtenu 27 voix, devançant d’une courte tête l’ancien suaviste Abdelatif Benazzi, qui en a récolté 25. Ce résultat resserré reflète l’intense bataille pour cette présidence, où l’Agenais d’adoption, qui fut l’un des emblèmes du rugby français, espérait apporter un souffle de changement dans une instance dominée par les grandes nations historiques.
Robinson élu, Benazzi tout près du but
Lors du premier tour d’un scrutin confidentiel, il a récolté 22 suffrages, contre 21 pour Benazzi, et 9 pour le troisième prétendant, l’Italien Andrea Rinaldo. Au terme d’une campagne brève, il n’a officialisé sa candidature qu’il y a trois semaines,, l’ancien capitaine de l’équipe de France de rugby a donc failli déjouer les pronostics, qui plaçaient Robinson en grand favori.
Abdelatif Benazzi, ancien joueur du Sporting Union Agen Lot-et-Garonne, portait une vision innovante pour l’avenir du rugby. Sa campagne insistait sur la nécessité d’ouvrir le sport à de nouvelles nations pour élargir la diversité des compétitions et affirmer l’égalité entre toutes les équipes sur la scène internationale. Malgré ce programme ambitieux et son implication auprès de la Fédération française de rugby en tant que vice-président chargé des relations internationales, l’ex-capitaine des Bleus n’a pas réussi à convaincre la majorité des votants.
Confronté aux défis actuels du rugby, en particulier sur le plan financier, le nouvel élu, Brett Robinson, ancien joueur international australien a centré sa campagne sur des moyens de rendre le jeu plus attrayant et dynamique. Âgé de 54 ans, il a affirmé dans le communiqué de World Rugby vouloir instaurer la « culture nécessaire pour atteindre des performances commerciales adaptées à un sport moderne et global ».
Malgré sa défaite, Abdelatif Benazzi, figure respectée et admirée de l’Ovalie française, garde le soutien de ses pairs et de nombreux amateurs de rugby, qui ont vu en lui un homme de vision. Il faudra attendre encore pour avoir un troisième français à la présidence de World Rugby et donc un deuxième Agenais, après Albert Ferrasse.
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