Gifi se réorganise et doit supprimer des postes

Placée en procédure de sauvegarde, Gifi a pu sauver l’essentiel en ce début d’année 2025 grâce notamment à l’entrée au capital de nouveaux actionnaires et aux garanties apportées par GPG (Groupe Philippe Ginestet). En interne, un minutieux travail de restructuration financière s’est mis en place pour retrouver des marges de manœuvre. Celui-ci est « piloté par un collectif de 13 cadres historiques de Gifi et d’experts engagés pour leur expérience des transformations commerciales et du pilotage financier ».

Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a été annoncé parmi les mesures d’urgence. Il concernerait 302 postes au niveau national dont 186 au siège à Villeneuve-sur-Lot où travaillent actuellement 730 personnes. Les 116 autres salariés sont répartis dans les 11 points de vente (570 au total en France) voués à être fermés. Ces magasins, tous situés en dehors du Lot-et-Garonne « n’ont pas pu être redressés ni repris ». Un accompagnement et des reclassements seront étudiés pour l’ensemble de ces collaborateurs.

Retrouver l’ADN du discounter

Outre ces décisions difficiles mais jugées nécessaires, l’enseigne souhaite aller de l’avant. « Nous croyons au renouveau de GIFI qui est une marque incontournable du discount en France (1,2 Mds € de CA), avec une forte notoriété sur un marché du discount en croissance (+8% par an). Gifi possède de nombreux leviers pour se réinventer : une marque chaleureuse, une clientèle fidèle, un maillage territorial fort (80% des Français ont un GIFI à moins de 20 mn de chez eux), des équipes exceptionnelles, soudées et engagées et le soutien de ses partenaires », détaille Philippe Brochard, l’homme en charge de mener le plan de transformation, dans un communiqué de presse.

Tous les pôles (achats, stocks, approvisionnement) feront l’objet de la plus grande attention pour tendre vers plus de performance, « d’efficience et d’agilité ». Le plus gros changement sera probablement centré sur l’offre produit. Gifi entend « retrouver sa place parmi les leaders du discount ». Cela implique une plus grande agressivité sur les prix, des « achats plaisir » plus accessibles et un catalogue plus en accord avec les attentes des clients. « C’est l’ADN de la marque qui a fait son succès pendant 40 ans », assure Philippe Brochard. Les dirigeants espèrent voir ces mesures montrer leurs effets avant la fin de l’année.