
C’est certainement là où le bas blesse depuis plusieurs années à Agen : redonner de la vitalité au centre historique, longtemps marqué par l’abandon de certains quartiers et la vacance commerciale. En tout cas, les récents projets lancés par la municipalité et soutenus par des acteurs comme Domofrance sont emblématiques de cette volonté de reconquête. L’inauguration de la résidence Jean-Baptiste Durand se veut être une étape significative de cette dynamique. Ce nouveau bâtiment, construit sur le site de l’ancienne poissonnerie Latour, ravagée par un incendie en 2015, a permis de transformer une friche urbaine en un ensemble moderne, Il efface une « dent creuse » douloureuse et illustre la volonté de la ville de reconstruire, de moderniser, mais sans trahir l’âme du centre ancien. Dix logements sociaux y ont été créés, allant du T2 au T4, ainsi qu’un local commercial en rez-de-chaussée, offrant une mixité bienvenue. L’objectif annoncé : « réhabiliter les îlots délaissés pour les transformer en lieux de vie attractifs et accessibles, tout en insufflant une nouvelle énergie au cœur de la ville. »
Une nouvelle pierre à l’édifice

A quelques pas de là, un autre projet vient compléter cette ambition de revitalisation. Les travaux de la future résidence Les Balcons des Arts, prévue pour 2027 (travaux lancés en juin 2025), ont été officiellement lancés. Ce programme, qui remplacera un ancien immeuble commercial au 113 boulevard de la République, comprendra sept logements sociaux et un local professionnel. En plus de participer à l’embellissement du centre, il vise à renforcer « la mixité fonctionnelle du quartier, entre logements et activités professionnelles ». Jean Dionis du Séjour, maire d’Agen, n’a pas manqué l’occasion de rappeler l’importance de ces projets dans la revitalisation globale du centre-ville. « Nous voulons redonner de la vie à notre cœur de ville et attirer ceux qui souhaitent y habiter, travailler et s’y épanouir », a-t-il souligné lors du lancement des travaux en présence de Jean Pinasseau, adjoint au maire en charge de l’urbanisme.
Une stratégie globale pour l’attractivité d’Agen

Ces réalisations s’inscrivent dans le cadre du programme national Action Cœur de Ville, lancé par l’État pour redynamiser les centres urbains des villes moyennes. Pour Agen, l’enjeu dépasse la simple réhabilitation de bâtiments. Il s’agit de recréer un environnement propice à l’installation de nouveaux habitants, notamment des jeunes actifs, et de renforcer l’attractivité du centre historique face aux défis de l’étalement urbain.
Si ces deux projets sont particulièrement visibles, ils s’intègrent dans une série d’autres initiatives à venir dans le cadre de cette vaste opération de rénovation. Domofrance, déjà impliqué dans la gestion de 42 000 logements en Nouvelle-Aquitaine, est un acteur clé dans cette démarche de redynamisation et ne cache pas son objectif clair à l’horizon 2028 : atteindre 50 000 logements. Et pour cela, le bailleur aura besoin de ville comme Agen pour fortifier son ancrage global.
Un urbanisme plus vert, plus humain
Ces opérations ne sont pas de simples constructions. Elles répondent à des standards énergétiques exigeants et privilégient des formes d’habitat respectueuses du patrimoine. « Il s’agit de penser la ville de demain sans renier celle d’hier. À travers des projets bien situés, bien pensés, Agen esquisse une alternative crédible à l’étalement urbain et aux quartiers-dortoirs » décrivent tour à tout les élus. L’inauguration de la résidence Jean-Baptiste Durand n’est donc pas un aboutissement, mais bien une étape dans un mouvement plus large : celui d’une ville qui souhaite se réinventer et refuse la marginalisation pour mieux séduire ses futurs habitants.
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