
Installé depuis plus de dix ans sur les bancs de l’opposition, Gilles Frémy se lance une nouvelle fois dans la bataille municipale. Conseiller municipal depuis 2014, conseiller communautaire depuis 2020, le professeur de métier revendique une constance : son indépendance. « Je n’ai jamais été encarté de ma vie », martèle-t-il. « C’est une de mes spécificités, contrairement à mes trois collègues candidats (NDLR : Francis Garcia, Delphine Eychenne et Corinne Griffond). Je suis contre la politique des partis, même si j’ai quelques encartés dans mon équipe. Je suis un homme de compromis, pas un homme de parti. »
Une liste « apolitique », mais « plutôt divers droite »
Pour 2026, Gilles Frémy reconduit une partie de son équipe actuelle : « Nous étions cinq élus au conseil, quatre repartent avec moi. » S’il se défend de toute étiquette, il assume néanmoins « une tendance plutôt divers droite » : « J’ai des anciens syndicalistes de gauche sur ma liste, des gens très différents. Ce n’est pas ce qui motive notre engagement. Je veux une équipe de Passageois qui aiment leur commune avant la politique. » Une précision qu’il juge nécessaire, alors que certains de ses opposants l’accusent d’être « le plus à droite », dans un contexte où la rumeur d’une liste RN au Passage-d’Agen courait ces derniers mois. Gilles Frémy préfère balayer les on-dit : « Il n’y aura pas de RN dans ma liste, et il n’en a jamais été question. »

Face au maire sortant Francis Garcia, qu’il affrontera à nouveau, l’homme revendique une posture de dialogue : « Depuis 2020, j’ai fait une opposition constructive. Je ne suis pas dans l’opposition systématique. Même le maire est obligé de le reconnaître. » L’élu se dit pourtant « lassé du pouvoir en place » : « Le pouvoir s’épuise. C’est pour ça que je parle d’alternance. J’aime le débat d’idées. »
Trois axes de programme
Son programme, encore en préparation, repose sur trois priorités. La première : l’alternance et le renouveau. « J’entends parler de “ville dortoir”, de “ville sale”, de problèmes de voirie… Il faut un nouveau souffle », estime-t-il. Deuxième axe : le dynamisme local. « On a 82 associations. Il faut les écouter davantage, pas seulement leur donner de l’argent. » Enfin, la tranquillité publique. « Ce n’est pas de l’insécurité, mais un vrai problème de tranquillité. Le Passage est une ville moins sereine qu’elle ne l’a été. » L’élu évoque une « rotation inquiétante » au sein de la police municipale, avec « quatre chefs en douze ans » et des « caméras de surveillance longtemps déconnectées… »
L’intergénérationnel et la modernité
En bon pédagogue, Gilles Frémy insiste sur le rôle de la jeunesse. « J’ai des jeunes dans mon équipe, c’est essentiel. J’aimerais que les jeunes parlent aux jeunes. Le Passage compte beaucoup de quarantenaires, de jeunes couples, il faut leur donner la parole. »
Soucieux, le professeur veut mener une campagne « moderne et participative » : « Réunions, réseaux sociaux… On fera du classique, mais de manière rafraîchie. Les jeunes m’apprennent beaucoup, et je veux qu’ils m’aident à construire autre chose. » Pour conclure, Gilles Frémy résume sa démarche en une phrase :
« Je veux qu’on fasse avancer les choses au Passage sans parler politique. Dialogue, compromis, respect : c’est ça, ma ligne. »





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