« Avant que j’arrive à Agen, j’avais des gros a priori sur le mot ‘sud’ », rappelait en plaisantant Ludovic Bonnet. Le directeur de Sud Management, en poste depuis le début d’année, semble avoir rapidement oublié l’important syndicat Sud-Rail, qu’il a côtoyé durant ses années iDTGV, de 2006 à 2013. Pour preuve, c’est bien sur le mot « Sud » qu’il compte capitaliser pour vendre la société présidée par Frédéric Pechavy. « Je me suis rendu compte que ce mot seul était utilisé par tous. En collaboration avec les salariés du groupe, nous avons mené une réflexion pour travailler cette marque. On s’est rendu compte qu’il y avait un flou artistique entre nos trois branches que sont la business school, la formation professionnelle et le consulting RH. L’objectif est désormais de parler du ‘groupe Sud’ et de ses filiales, même si nous ne changeons pas de structure juridique à proprement dit. » Un véritable vent nouveau souffle donc sur l’entité créée il y a 30 ans sous l’impulsion du MEDEF et de la Chambre de commerce et d’industrie. « Il y a besoin de coller à nos cibles qui sont plus jeunes et digitalisées. Nous devons aller les chercher sur les réseaux sociaux dans un contexte où il y a de la concurrence partout. L’Etat a ouvert le robinet de la formation, certains y ont vu de l’argent à aller chercher. Nous devons nous y adapter et promouvoir notre savoir-faire. »
« Provocateurs d’avenir »
Une doctrine qui repose sur un slogan plus qu’évocateur : « provocateurs d’avenir », que le directeur explique. « On voulait sortir du mot bateau d’incubateur. Quand on croise la route de Sud, on veut montrer qu’il se passe quelque chose. La formation, ce n’est pas triste, ni une punition. C’est une véritable montée en compétence et on veut montrer que ça peut être sympa, drôle et fun. » La campagne de communication qui accompagne ce nouveau logo, faite de couleurs flashy, ne devrait laisser personne indifférent. « L’identité que nous souhaitons assumer, c’est que nous sommes un expert de confiance, rassurants et compétents, drôles et décalés. » Quatre logos voient ainsi le jour : un pour représenter le groupe et trois autres pour les trois branches d’activités. « Il faut faire comprendre nos grands métiers et être clairs sur ce que l’on vend. » Une identité visuelle simple et épurée représentée par trois flammes s’apparentant à des griffes et qui peuvent changer de couleur selon l’activité. Un premier changement majeur qui doit en appeler d’autres pour les 70 salariés et les plus de 200 intervenants extérieurs. « Nous allons revoir l’organisation interne où les trois pôles ressemblaient à des PME indépendantes. Ce sera plus long et plus compliqué mais je souhaite que l’on sorte de ce système pyramidal. » Riche d’une longue expérience à l’international, Ludovic Bonnet a définitivement de la suite dans les idées pour défendre celui qu’il faut désormais appeler « Sud ».
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