Erbani-Tolot : les enfants d’Armandie se souviennent de « leur tribune Ferrasse »

Outre les joueurs actuels du centre de formation du SU Agen, ils sont encore quelques-uns dans l'équipe première à avoir connu le stade Armandie sous son ancienne version. Antoine Erbani et Loris Tolot nous racontent « leur » tribune Ferrasse.

0 Shares

« C’est toujours bizarre de la regarder, elle semble presque trop neuve ! », s’amuse le troisième ligne Antoine Erbani en tournant les yeux en direction de la toute nouvelle tribune Ferrasse à seulement quelques jours de l’inauguration. Au moment d’évoquer ses souvenirs d’enfance, le fi ls de l’ancien capitaine du SU Agen Dominique Erbani peine à trouver les mots. Cependant, la conclusion qu’il en tire est bien moins complexe que prévu : « C’est simple, la Ferrasse que j’ai connue, c’était toute mon enfance. J’y étais très souvent et j’en garde des souvenirs impérissables avec mon père. » Le constat est identique du côté de l’arrière suaviste Loris Tolot : « J’ai du mal à m’y faire. Je garderai toujours l’image du stade avec l’ancienne tribune, car elle faisait partie de l’identité du club. » Pour autant, les deux Agenais voient cet édifice comme l’entrée dans une nouvelle ère pour le SUA LG. « Il faut vivre avec son temps, affirme le troisième ligne. Il y avait besoin de ça pour passer un cap supplémentaire et s’il fallait en tomber une, c’était bien celle-ci parce qu’elle ne tenait plus qu’à un fi l. » Loris Tolot poursuit : « Le rugby professionnel évolue et les clubs sont obligés de passer par là pour accéder à des objectifs supérieurs. »

La ferveur des supporters

Avant le début d’une rencontre à domicile, s’il y a bien un moment que les joueurs apprécient, c’est évidemment le tour des tribunes qui précède le retour aux vestiaires. L’équipe est alors poussée par ses supporters pour le match qui s’apprête à commencer. « Quand on faisait le tour du terrain avant le match, il y avait toujours énormément de bruit au moment de passer devant Ferrasse. Cela nous manquait clairement », se rappelle Loris Tolot. Aujourd’hui, les joueurs comme Antoine Erbani attendent impatiemment ce « tour » dans un stade au complet. « Agen a joué deux années avec une tribune en moins, donc je pense qu’on va sentir rapidement qu’il y a plus de monde dans le stade. » Supporters, le message est passé. Faites-vous entendre vendredi soir.

Christian Delbrel et le tendre souvenir de la « palombière »

Véritable mémoire vivante du Sporting, l’ancien journaliste Christian Delbrel a passé plus de temps au stade Armandie qu’il ne saurait le dire. L’inauguration de la nouvelle tribune Ferrasse a réveillé en lui quelques souvenirs savoureux. « Lorsque j’ai commencé ma carrière il y environ quarante ans, tout se passait côté Ferrasse, même si on ne l’appelait pas encore ça. C’est là qu’étaient les officiels et la tribune de presse. Enfin tribune, c’est un bien grand mot. Il s’agissait en réalité de quelques planches en bois, posées au milieu du gradin, pas loin de la pelouse. Quelques temps après, on a vu apparaître la palombière. C’était une structure métallique, suspendue sous le toit. Elle a d’abord servi aux caméras de télévision puis à l’ensemble des journalistes de toute la presse. C’était un endroit tout simplement incroyable. On avait une vue imprenable sur le terrain. On voyait très bien les attaques se dessiner et les défenses se mettre en place. C’était l’une des spécificités d’Armandie et tous ceux qui y ont un jour mis les pieds nous l’ont enviée. J’y ai vécu quelques uns de mes meilleurs moments. Malheureusement, il a fallu fermer la palombière pour des raisons de sécurité. On devenait trop nombreux et certaines soudures montraient des signes de fragilité. Après cela, on a été déplacés dans la tribune Basquet nouvellement créée. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

+ 85 = 92