« On n’y croyait pas vraiment, cela a été une véritable surprise pour nous. » Line Malaure, maire de Castelmoron-sur-Lot, a encore du mal à réaliser ce qui arrive à sa commune. En fin d’année dernière, la Fondation du patrimoine, soutenue par le ministère de la Culture et la FDJ via la fameuse « Mission Stéphane Bern » a désigné comme lauréat, le projet de restauration du Château Solar, remarquable édifice qui abrite l’Hôtel de Ville. « Il faut bien se rendre compte qu’un seul dossier par an est retenu dans chaque département », précise la première édile. C’est un véritable joyau qui va bénéficier dans les mois qui viennent d’une cure de jouvence. « Le Château Solar est une véritable vitrine qui apporte un plus à notre commune. D’autant que la mairie y est installée donc c’est un vrai symbole. » Erigé au XIIIème siècle sur une terrasse surplombant le Lot, il fut entièrement détruit au XVème siècle avant d’être reconstruit. Ce n’est que dans les années 1800 qu’il fut remanié dans ce style mauresque caractéristique, selon l’inspiration de son propriétaire Félix Solar, qui donnera donc son nom au Château. C’est en 1902 que la commune de Castelmoron-sur-Lot a racheté le bâtiment pour s’y installer. Différents travaux de réparation et d’aménagement sont alors menés, les derniers datant des années 1980. Avec le poids des siècles derrière eux, les niveaux supérieurs du Château Solar sont en pleine souffrance, rendant quasiment impératifs la nécessité d’y mener des travaux.
Une souscription auprès de la population
« Nous avons ce projet de rénovation en tête depuis bien longtemps, rappelle Line Malaure. Les deux derniers niveaux ne sont en effet pas traités donc il y a des infiltrations d’air et d’humidité, ce qui fait que nous sommes en train de perdre les derniers vestiges qui nous restent. Néanmoins, ce type de restauration dans des vieux bâtiments est très onéreux. Même si les finances de la commune sont saines, nous n’avons pas les moyens pour assurer seuls ce chantier. » Lancé en 2018, le loto du patrimoine est alors apparu comme un salut. « On s’est dit pourquoi pas ? On a alors fait une estimation des travaux par un cabinet d’architecture qui a nous a constitué un solide dossier. Les correspondants départementaux ont ensuite su défendre notre dossier auprès de la commission nationale. » La Mairie décroche donc un chèque de 200 000 € qui viendra soulager un budget travaux estimé à 800 000 €. « Nous mettrons aussi la main à la poche par le biais d’un emprunt, assure Line Malaure. Nous engagerons aussi une souscription sous forme de mécénat libre, auprès de la population, très attachée à l’édifice. » Un appel d’offres sera prochainement lancé pour une première tranche de travaux devant protéger la structure afin de la mettre hors d’eau et hors d’air. L’étape suivante d’aménagement viendra, elle, plus tard.
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