« Beaucoup de territoires rêveraient d’avoir un site comme l’Agropole » salue Arnaud Montebourg, de passage dans le pôle agroalimentaire agenais. Un pôle qui illustre la relocatisation chère au coeur de l’ancien ministre du gouvernement Hollande. « Ce site est une véritable puissance invitante locale », poursuit-il. Une puissance qui continue de se développer sur le territoire agenais avec de plus en plus d’entreprises prenant leur quartier dans cette vaste zone dédiée à l’agroalimentaire. Un modèle Lot-et-Garonnais qui a donné l’occasion à Arnaud Montebourg d’aborder son sujet de prédilection : la souveraineté alimentaire pour laquelle il animait une conférence le soir même à l’Agropole. « Nous avons besoin de produire sur notre territoire. 60 % de nos fruits proviennent de l’importation », s’indigne l’ancien ministre pour qui la clé est de relocaliser en France « environ 50 et 70 milliards de chiffre d’affaires ». Un projet d’unification dans lequel « tout le monde doit s’y mettre qu’il s’agisse du secteur bancaire, plan de relance ou des entreprises. » Une unification pour laquelle Arnaud Montebourg estime que «d’ici 5 à 7 ans, on pourrait avoir 1 million d’emplois. » Une recette « magique » a laquelle croit avec ferveur l’homme politique.
« La France est un pays créatif »
A l’occasion de son passage en Lot-et-Garonne, Arnaud Montebourg a visité les unités de production de la marque « Le Chef », implantée à l’Agropole et créée en 2015 suite au rachat de l’unité de production Delpeyrat traiteur. L’entreprise emploie 150 à 200 collaborateurs qui réalisent chaque jour des plats préparés pour des marques telles que Système U, Monoprix, Picard, Thiriet… Au total, chaque année, c’est environ plus de 3 600 tonnes de plats frais et ultra-frais qui sortent de la structure d’Estillac. Une entreprise qui poursuit son développement avec 9M€ d’investissements réalisés et une boutique d’usine récemment ouverte pour éviter le gâchis. Un modèle remarqué par Arnaud Montebourg pour qui « de grandes entreprises peuvent se créer sur le territoire et c’est ce qui se passe ici ». À condition qu’elles soient suffisamment soutenues, notamment sur le plan du foncier qui devrait être soulagé des épaules des entreprises pour leur permettre de se développer sur le plan des investissements et de l’humain. « La France est un pays qui s’appauvrit, mais qui reste créatif ».
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