La fin d’une aventure entraîne souvent le début d’une nouvelle. C’est en quelque sorte l’adage auquel se frotte actuellement la Confrérie des Métiers d’art en ayant quitté son antre pujolais. « Nous y étions depuis la création de l’association en 2017. De cette date jusqu’à la crise sanitaire, nous avons même comptabilisé plus 60 000 visiteurs, mais en mai, notre local a été vendu et on n’avait plus de lieu où faire vivre notre travail », cède avec encore un peu de déception Alain Leclerc, cofondateur de la Confrérie des Métiers d’art. Depuis, les confrères et consoeurs ont prospecté vers de nouveaux locaux et ont même connu l’échec près du but avant de tomber sur le local de l’ancienne « Grange des créateurs » à Villeneuve-sur-Lot. « Il y avait 3-4 artisans d’art et le reste c’était du loisir créatif, mais c’était mélangé. Nous, on propose exclusivement de l’artisanat d’art professionnel ». Alain Leclerc fait bien de le préciser, le statut de la Confréries des Métiers d’art, au même titre que celui d’artisan d’art, mérite un brin d’explication. « Tout d’abord, il ne faut pas confondre un artisan d’art et quelqu’un qui fait du loisir créatif. Les métiers, d’art, eux, sont remplis de professionnels déclarés et reconnus par l’Etat. C’est pour cela que l’on fait de la pédagogie, pour initier le public au véritable travail des artisans d’art. » Quant à la Confrérie, elle se différencie d’une association classique. « C’est une association de type collégiale. Il n’y a pas de bureau, de président ou de secrétaire, c’est le conseil d’administration qui gère l’association. », rappelle le confondateur. Si les confréries oeuvrent généralement dans un domaine unique, ici le cas est plus complexe. Peintre, céramiste, tourneur, créateur de luminaires en matériaux recyclés, vitrailliste, décorateur ou restaurateur d’objets anciens et travaillent le bronze, le cuir, le verre, la toile, le bois, la terre et la matière au sein de la Confrérie, faisant écho à la pluralité des métiers d’art.
L’ambition d’animer son coin
En rendant les clés de leur local de Pujols, la Confrérie a renoncé à recevoir en son sein son pôle métiers d’art avec des ateliers et formations. Mais avec sa récente installation à Villeneuve, elle peut maintenant s’essayer au rythme d’une boutique. « On a des confrères qui exposent en permanence et il y aura des invités. On ne propose que de l’artisanat de qualité », commente-t-il. Vous retrouverez donc chez la Confrérie des Métiers d’art des pièces uniques des créateurs en vente sur place. Pour l’heure, ils sont 12 confrères à exposer dans le local. « Le premier élément qui change ici, c’est que nous avons une vitrine. C’est un appel extérieur qui nous permet de faire de la création et de la scénographie pour attirer le public ». Car, si les passants ne sont pas interpellés par la vitrine d’ores et déjà décorée des créations de la Confrérie, Alain et ses confrères comptent bien faire parler d’eux dans la Bastide. « Nous allons suivre au maximum l’événementiel en ville et même le créer nous-mêmes s’il le faut. On veut que notre boutique soit un lieu de convergence où l’on vient et revient car il y aura toujours des expos différentes », assurent-ils. Les artisans d’art démarrent confiants leur aventure au pied de la mythique église Sainte-Catherine, peut-être une source d’inspiration nouvelle pour ces créateurs professionnels…
Renseignements //
La Confrérie des Métiers d’art
3, rue Sainte-Catherine à Villeneuve-sur-Lot
Ouvert du mardi au samedi de 9h à 19h
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