L’heure est à l’harmonisation et à l’équilibre. Le conseil communautaire de l’Agglomération d’Agen, composée de 44 communes depuis l’intégration de la PAPS, a lancé la révision du Schéma de cohérence territoriale (SCoT) et l’élaboration d’un nouveau Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) pour une approbation en 2025 et une mise en application pour 2026. « Si il y a trente ans nous étions sur un SCoT d’infrastructures avec la gare, Camélat, et tous les grands projets, celui-ci sera sur la qualité de vie », expose en préambule Henri Tandonnet, , vice-président de l’Agglomération d’Agen en charge de l’aménagement du territoire, accompagné de Paul Bonnet, vice-président en charge de l’urbanisme. Un schéma plus cohérent, avec des choses du quotidien. Voilà en gros le fil rouge de cette révision.
Anticiper les évolutions du territoire
Le SCoT et le PLUi sont deux choses à la fois distinctes et complémentaires. Le SCoT est un « document de planification qui permet d’anticiper les évolutions de notre territoire (changement climatique, évolution de la démographie…). Il fixe les grandes orientations du développent et de l’amménagement de l’Agglomération pour les 20 prochaines années. Les thématiques abordées sont en lien direct avec le quotidien des habitants : développement économique, mobilités, logement, préservation des espaces agricoles et naturels… »
Le Plan Local d’urbanisme Intercommunal (PLUi) est un document d’urbanisme qui doit fixer les règles générales d’occupation du sol sur l’ensemble du territoire de l’Agglomération d’Agen, en comptabilité avec le SCoT. Concrètement, le PLUi définit les règles applicables aux permis de construire et aux autres autorisations d’urbanisme. Il détermine les droits à construire de chaque parcelle, privée ou publique, et remplacera à terme les différents documents d’urbanisme existants sur les communes de l’agglo d’Agen. Bien que le PLUi relève de l’agglomération, les autorisations d’humanisme sont, et resteront, délivrées par le marie de chaque commune.
Améliorer la qualité de vie et limiter l’étalement urbain
Depuis la loi « Climat et Résilience » du 22 août 2021, les collectivités ont désormais un objectif fixé de division par deux, en dix ans, de la consommation des espaces naturels agricoles et forestiers à l’horizon 2030 et à zéro d’ici 2050. Ainsi, par exemple pour l’Agglo d’Agen, si ont été consommées 100 terres agricoles de 2010 à 2020, il faudra à présent en faire 50 de 2020 à 2030. Cette zéro artificialisation des terres marque donc la fin de « l’urbanisme d’opportunité ». « Il faut renouer avec le renouvellement urbain », expliquent Henri Tandonnet et Paul Bonnet. « On doit redonner envie aux jeunes de vivre en ville, retrouver des espaces publics conviviaux. On doit aussi réutiliser les bâtiments agricoles qui existent, se regrouper autour des centres-villes et des centres-bourgs. » Cette révision va aussi être l’occasion de retrouver un équilibre entre les différentes zones, notamment en maintenant celui de la rive droite et de la rive gauche qui est sur une ligne de crête, mais aussi en renforçant certaines centralités. « Il faut arrêter de se disperser », appuie Henri Tandonnet. « Aujourd’hui, l’étalement urbain coûte cher. Il consomme des terres et impacte la mobilité. » En somme, il est temps de redonner de la cohérence au territoire à travers une organisation commune de toutes les communes de l’Agglomération. Cette révision se fera donc en trois étapes : le diagnostic d’abord, qui dressera un état des lieux exhaustif du territoire sur des thématiques stratégiques (environnement, démographie, attractivité économique, habitat, paysages naturels et urbains, mobilités et agriculture) et d’identifier les enjeux auxquels le SCoT et le PLUi devront répondre. En suite, entre en scène le projet politique qui formalise de manière simple et lisible les grandes orientations d’aménagement des 10 à 20 prochaines années. Enfin, la traduction règlementaire avec l’écriture des pièces réglementaires.
Maîtriser le photovoltaïque
A cela, s’ajoutent également les énergies renouvelables qui, selon les volontés gouvernementales, devront monter en puissance dans les années à venir. « Beaucoup de projets de zones au sol vont être emmenés à voir le jour, il va donc falloir maîtriser le réseau, les infrastructures, mais aussi leur impact sur le paysage. » Il faudra donc définir certaines zones qui pourraient être mises à la disposition du photovoltaïque et le déterminer dans le nouveau SCoT pour garder la main sur leur implantation.
Plusieurs réunions publiques organisées
Pour cette révision, l’Agglomération met en place un dispositif complet permettant d’informer et de s’exprimer avec plusieurs outils. Des réunions publiques seront organisées afin de questionner les projets et échanges avec les élus et techniciens ainsi que faire des propositions. La prochaine aura lieu ce lundi 29 janvier à la salle François-Mitterand de Boé à 18 heures. Un questionnaire sera bientôt disponible afin de recueillir les enjeux et attentes des habitants et usagers du territoire. Des dossiers et registres de concertation seront mis à disposition du public au siège de l’Agglomération d’Agen et dans 44 mairies du territoire. Une contribution par courrier est aussi possible à adresser à l’intention de Monsieur le Président de l’Agglomération au service planification de l’Agglo d’Agen. Des lettres d’informations numériques seront également envoyées et un espace d’information est disponible sur le site internet de l’agglomération d’Agen.
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