Lot-et-Garonne : Pour 2025, la filière bio voit des jours meilleurs

2025, bon millésime pour le bio ? C'est en tout cas ce qu'espèrent les organisateurs du mois de la bio qui aura lieu dans le département durant tout le mois de novembre. L'occasion de présenter les constantes d'une filière agricole qui se veut optimiste.

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« Nous gardons le cap. » Ces mots d’Irène Carasco, présidente d’Agrobio 47, résonnent comme un mantra pour les acteurs de la filière biologique en Lot-et-Garonne. À l’approche du mois de la bio, qui débute ce jeudi 1er novembre, elle souhaite apaiser les préoccupations tout en plaidant pour une approche réaliste. « Nous devons rester objectifs. Il est essentiel de ne pas être excessivement optimiste, mais il ne faut pas non plus sombrer dans un pessimisme démesuré en évoquant des catastrophes. » Malgré des défis significatifs, la présidente met en lumière les atouts indéniables de la filière.

« Des jeunes veulent faire ce métier et en vivre. »

Historiquement, le Lot-et-Garonne s’affirme comme un département pionnier en agriculture biologique. Certaines exploitations pratiquent le bio depuis trois générations, illustrant ainsi l’ancrage profond de cette méthode dans le territoire. En Nouvelle-Aquitaine, le département figure parmi les trois premiers pour la superficie dédiée à l’agriculture biologique, avec 45 033 hectares, juste derrière la Dordogne et la Gironde.
« C’est l’une de nos forces : cet ancrage historique ; le bio est solidement implanté ici », affirme Irène Carasco, même si l’on observe une stagnation des nouvelles installations, qui reste toutefois supérieure au nombre de reconversions. Un des aspects positifs soulignés par la présidente est l’émergence d’une nouvelle génération d’agriculteurs. « Ce qui est encourageant, et que nous avons récemment constaté dans le Villeneuvois, c’est la motivation croissante des jeunes voulant s’installer ou de reprendre les fermes familiales. Ils ont envie de faire ce métier et d’en vivre. »

+ 7 % en vente directe

Un autre facteur positif est la relance de la vente directe et des magasins spécialisés. « Les supermarchés semblent délaisser le bio, avec des rayons qui rétrécissent comme peau de chagrin », remarque Irène Carasco. Cependant, la vente directe et les magasins spécialisés, qui représentent près de la moitié du marché bio, montrent des signes de reprise, notamment grâce à une inflation maîtrisée : le prix des produits bio n’a augmenté que de 7,7 %, tandis que les produits alimentaires classiques ont enregistré une hausse de 11,8 %. Les prévisions annoncent un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros d’ici fin 2024, un niveau comparable à celui atteint durant la période de COVID, où le bio a connu un véritable engouement a tenu a souligné Magali Colombet. Coordinatrice à l’Interbio Nouvelle-Aquitaine. « Nous espérons qu’en 2025, le marché repartira sur des bases plus saines » a conclut Séverine Chastaing, conseillère en agriculture biologique pour la chambre d’Agriculture Lot-et-Garonne.

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