Agen : un veau mort accroché à la préfecture… La colère de la CR47 explose contre les abattages massifs de bêtes

À Agen, une centaine d'agriculteurs protestent contre l’abattage de 82 vaches dans le Doubs. La CR47 dénonce une politique sanitaire « destructrice » et demande l’arrêt des abattages massifs.

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Devant les grilles de la préfecture du Lot-et-Garonne, ce 3 décembre, l’image frappe les passants : un veau mort suspendu au portail, accroché par les militants de la Coordination rurale 47. Un geste symbolique destiné à dénoncer la politique d’abattage systématique mise en œuvre dans le Doubs, où 82 vaches ont été euthanasiées après la découverte d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), pourtant dans un troupeau vacciné depuis 38 jours. Face aux manifestants, José Perez, président de la CR47, pointe l’animal sans détour : « Ce petit veau-là, il est mort naturellement, mais l’État n’a aucun scrupule à abattre toutes les vaches. Dès qu’il y a la moindre contamination dans ce pays, on abat tout. » Pour lui, « c’est honteux » et ce qui s’est passé dans le Doubs est « un scandale ».

Un événement qui ravive la défiance

Selon le syndicat, la situation dans le Doubs a viré à l’affrontement. Les services de l’État ont procédé à l’abattage du troupeau en présence de gendarmes, sous les protestations d’agriculteurs venus soutenir l’éleveur concerné. Certains évoquent des gaz lacrymogènes, des violences et des gardes à vue. José Perez, lui aussi, accuse : « Ils sont allés tuer les vaches, déloger les paysans de chez eux. Ils ont viré les mecs de chez eux par la force. Ça, plus jamais on voit ça. » Il estime que « la ligne rouge a été franchie » et prévient que si la même scène se produisait en Lot-et-Garonne, « on partirait à la guerre ».

L’appel à la mobilisation des éleveurs

Au-delà du cas du Doubs, la CR47 voit dans cette affaire un symbole de ce qu’elle appelle « l’agriculture destructrice » de l’État. José Perez martèle que les éleveurs ne refusent pas les mesures sanitaires, mais les jugent disproportionnées : « S’il y en a une qui est malade, les agriculteurs sont OK pour l’abattre, sans problème. Mais stop à ce massacre, je vous le dis : stop à ce massacre. » Il appelle donc à la solidarité entre départements : « Dès qu’il y a des agriculteurs qui seront impactés, qui nous appellent. On montera, et tous ensemble on sera forts. » Pour lui, la mobilisation doit se poursuivre jusqu’à ce que l’État renonce aux abattages systématiques.

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