Depuis un an, le Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) est désormais le diplôme de référence des IUT avec trois années d’études supérieures contre deux avec l’ancien DUT. Pour les étudiants en Qualité logistique industrielle et organisation (QLIO), cette réorganisation permet une plus grande immersion dans le monde professionnel. Pour cette formation qui dépend du secteur secondaire (industrie), les domaines étudiés peuvent s’appliquer dans des activités très variées. « Nous avons un très bon taux d’insertion dans la vie active car nos élèves peuvent travailler dans diverses structures après leurs études : aussi bien dans l’industrie que dans l’agro-alimentaire, des laboratoires pharmaceutiques ou même dans des hôpitaux », détaille Séverine Sperandio-Robin, responsable de la formation à l’IUT QLIO. Sur la partie qualité, les élèves apprennent à contrôler la qualité des produits et des processus tout en devant appliquer les normes en vigueur. En logistique, c’est la gestion interne à l’entreprise qui est étudiée : de la réception des matières premières à la livraison du produit au client, les élèves vont apprendre à gérer ces flux dans l’entreprise. Enfin, les étudiants vont aussi comprendre comment optimiser l’organisation des lignes de production. « L’idée est de toucher à chaque poste, complète-t-elle. Ils doivent apprendre de leurs erreurs et savoir comment les rectifier. Les examens vont servir à valider les compétences acquises et à vérifier la démarche utilisée. On va regarder comment ils se débrouillent sur un projet en situation réelle. »
27 semaines en entreprise
La spécificité de cette formation, c’est aussi que les élèves sont véritablement immergés dans le monde professionnel, qu’ils découvriront après leurs études. Des lignes de production à petite échelle ont été recréées au sein même de l’institut de formation, où ils peuvent aborder toutes les problématiques vues en cours. Une véritable petite usine avec des postes modulables et des Lego pour simuler les matières premières. Des exosquelettes sont également disponibles afin que les élèves appréhendent cet outil censé assister leurs efforts. L’enjeu est d’en mesurer les bénéfices mais aussi les risques, s’il est mal utilisé. « Ils travaillent également sur tous les logiciels et outils qu’ils retrouveront dans leur vie professionnelle, poursuit la responsable de la formation. La majorité du temps d’enseignement est consacrée aux projets. Nous avons des professionnels qui interviennent régulièrement et qui mettent les élèves face à des problématiques réelles. L’idée est qu’ils appliquent de manière concrète, les méthodes vues en cours. » Pour compléter l’immersion, plusieurs semaines de stage sont également proposées : 3 en première année, 10 en deuxième puis 14 pour la dernière année du diplôme. Enfin, pour aller encore plus loin, il est possible d’effectuer cette formation en alternance à partir de la deuxième année. « L’idée est que 50% de nos étudiants s’intègrent dans la vie active après le BUT et que l’autre moitié poursuive ses études », indique Séverine Sperandio-Robin. Alors qu’une nette tendance à la réindustrialisation est constatée en France, ce diplôme présente l’avantage de former les futurs cadres des lignes de production au sein de ces entreprises.
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