La démarche engagée du restaurant le Paristone

Après avoir co-dirigé la Station 47 pendant un peu plus de deux ans, Thomas Paris prend seul son envol en ouvrant le Paristone, un restaurant où l’on mange bien pour pas cher avec des engagements sociétaux très forts.

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Le Paristone, c’est l’histoire d’un restaurant qui souhaite donner un sacré coup de pied dans la fourmilière de la restauration rapide. Dans la zone de Romas, à Villeneuve-sur-Lot, le dernier né de Thomas Paris trône fièrement aux côtés de McDonalds, de la Pataterie ou encore de KFC, de l’autre côté du rond-point, à quelques encablures du Pôle de Santé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le gérant ne fait aucun complexe d’infériorité face à ces mastodontes, bien décidé à les faire descendre de leur piédestal. Une démarche très militante pour celui qui a co-dirigé, pendant deux ans, au même endroit, la Station 47 : « C’est un véritable changement d’état d’esprit, ce n’est plus un simple restaurant, lance Thomas Paris. L’idée est de devenir un courant de pensée plus large que la restauration et qui mêle la culture, le sport, l’écologie ou le monde associatif. Je veux créer un sentiment d’appartenance à ce mouvement, que l’on se sente Paristone. » S’il sait que sa démarche peut avoir un brin de naïveté, l’entrepreneur n’a « pas envie d’avoir le sentiment de n’avoir servi à rien. Je veux faire quelque chose pour la planète. » Ainsi est né le Paristone. Un concept de « burger pub » où l’on mange des bons produits faits maison et où l’on boit de la bonne bière, avec modération bien sur ! Dans un décor revisité à la sauce new-yorkaise avec un mélange de verdures et de style industriel, les habitués de l’afterwork – qui ont fait le succès de la Station – ont déjà pris leurs marques. « Le retour des clients est super, se réjouit Thomas Paris. Ils trouvent le lieu très beau, ils se sentent bien et la carte plait énormément. » Avec des travaux qui ont permis d’augmenter la capacité à 60 couverts supplémentaires, c’est une nouvelle clientèle qui peut aussi profiter des lieux et de la qualité des plats, midi et soir.

Une démarche anti-gaspi

« On propose des burgers, des poke bowls ou encore des planches à partager en accentuant à chaque fois sur la qualité des produits, présente le gérant. Nous travaillons le plus possible en local et au maximum en Français. » Une qualité qui ne se répercute pourtant pas sur le prix. Avec des burgers allant de 8 à 12 €, les tarifs sont quasiment les mêmes que la concurrence mais avec une qualité de produit inégalable. Surtout, Thomas Paris et son chef ont travaillé leur carte dans une démarche d’anti-gaspillage. « Nous avions beaucoup de pertes sur notre ancienne carte, déplore Thomas. Nous avons donc travaillé avec Jean-Michel afin que les produits qu’on utilise se retrouvent dans un maximum de plats mais élaborés différemment. » C’est une véritable envie de démocratiser ce bon goût et cette démarche qui anime Thomas. Alors que la crise sanitaire a fait exploser la demande en livraison, la carte sera bientôt disponible via Uber Eats mais le gérant voit plus loin : « Être présent sur cette plateforme ne sera qu’un simple levier pour se faire connaître et ensuite développer notre propre système de livraison pour proposer un service moins cher aux clients et rester dans notre démarche de bon rapport qualité-prix. » Idem sur les plats enfants. Si les bambins peuvent aussi goûter aux bonsproduits, Thomas Paris veut aller plus loin dans ses menus enfants. « Je souhaite trouver et intégrer dans ce menu des jouets ludiques qui pourraient les intéresser à cette démarche idéologique », poursuit-il.

Une ouverture envisagée sur Bordeaux

Avec de tels engagements, le patron ne pouvait pas en rester là. Thomas Paris s’imagine très vite à étendre son concept au-delà de Villeneuve-sur-Lot. « Je souhaite créer un groupe et ouvrir des restaurants un peu partout, révèle-t-il. Je ne veux pas que ce soit fait avec des franchisés pour éviter des entrepreneurs attirés par l’appât du gain. Je veux pouvoir tout maitriser car ce que je fais, ce n’est pas que de la communication comme peuvent le faire certains groupes, il y a un véritable engagement derrière. » A l’image des travaux qu’il a menés pendant près d’un mois après la fermeture de la Station. « Il est important de moins polluer donc j’ai notamment utilisé de la ferraille recyclée pour le mobilier et la déco que j’ai repeint moi-même, argumente-t-il. L’idée est aussi de réinvestir tous les profits afin de proposer un service toujours plus qualitatif aux clients. » Les futurs restaurants devront donc se plier à cette exigence. Une première ouverture est espérée par le gérant sur Bordeaux d’ici la fin de l’année. « A terme, j’aimerais investir les centres-villes, se projette-t-il. J’ima- gine une grande verrière avec des arbres, de la verdure, le tout dans d’anciens conteneurs recyclés. » Un projet « hors du temps », comme il aime à le dire mais qui pourrait séduire toute une population qui veut revenir à des choses simples.

Renseignements //

Le Paristone, lieu-dit Brignols, ZAC de Romas à Villeneuve-sur-Lot. Ouvert le mardi et mercredi (10h-14h, 18h-22h), le jeudi et vendredi (10h-14h, 18h-23h) et le samedi (18h-23h).
Site : www.leparistone.com – Facebook et Instagram @leparistone. Téléphone : 05 53 36 09 14

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