Quidam Hebdo : Vous avez été élu maire de Laroque-Timbaut par le conseil municipal, suite à la démission de Lionel Falcoz, il y a moins d’un mois. Quel a été votre parcours jusqu’à cette prise de fonction ?
Jean-Jacques Dulaurier : Je suis élu à Laroque-Timbaut depuis 2008, sous la mandature de Georges Denys puis j’ai rejoint Lionel Falcoz avec qui j’ai siégé pendant huit ans. Suite à sa démission, j’ai été amené à me présenter et le Conseil municipal m’a donné les clés du camion ! Il s’agit peut-être de la suite logique mais je ne cours pas après les étiquettes et je tiens à rester ‘sans étiquette’. Je n’ai pas de mandat électif supplémentaire et je ne veux pas que ce soit le cas.
Q.H. : Vous êtes un véritable enfant du village, cet engagement était-il naturel, pour vous ?
J.J.D. : Je suis en effet né ici, ma famille l’est également. J’ai fait l’école à Laroque puis le collège à Penne comme de nombreux Roquentins. Si aujourd’hui, je suis responsable comptable dans un groupe agroalimentaire à Villeneuvesur-Lot, je suis aussi tombé dans la marmite de la mairie assez vite. Mon frère a été adjoint aux finances et mon père l’a été aux travaux, encore avant. On a une certaine fibre familiale à s’engager dans des associations, donner pour les autres en faisant du bénévolat, pour faire avancer notre village donc c’était une suite logique. Je suis encore engagé au club de rugby, à la Pena Porta Gayola et les Paladins de Charlemagne mais aussi Action Cancer 47. J’estime qu’une mairie, c’est comme une association qui ne peut pas fonctionner sans les bénévoles. Sans les adjoints, les conseillers municipaux et les agents, je ne pourrais pas avancer seul.
Q.H. : Quel regard portez-vous sur la vie de votre village ?
J.J.D. : Nous sommes un petit village avec un peu plus de 1700 habitants. Nous avons la chance inouïe d’être environ à 15 km d’Agen et Villleneuve, les deux plus grandes villes du département. On a un tissu de commerçants, artisans et professions libérales qui font vivre le village. Sans eux, on ne pourrait pas avoir cette attractivité qui fait que nous ne sommes pas un village-dortoir. Nous avons beaucoup de professionnels de santé mais il nous manque malgré tout un médecin alors que nous en avions encore quatre il y a moins de deux ans. C’est un dossier qui concerne tout le monde en Lot-et-Garonne et plus largement les territoires ruraux comme le nôtre. Si à la fin du mandat, il pouvait y avoir un médecin supplémentaire, ce serait bien. Si nous en avions deux de plus, on pourrait fêter ça et faire un apéro (rires). L’important est de retrouver un service à hauteur de notre village et de ceux aux alentours. Ce sont tous les maires des communes limitrophes à Laroque qui s’engagent pour pouvoir faire marcher aussi nos casernes, nos services de sécurité sans oublier les services de gendarmerie que nous avons encore la chance d’avoir dans le village.
« Je veux que tout le monde amène sa pierre à l’édifice »
Q.H. : Quels sont les autres projets que vous souhaiteriez mettre en place d’ici la fin du mandat ?
J.J.D. : On a fait qu’un tiers du mandat jusque-là donc on va continuer ce qu’on avait décidé en équipe durant les élections de 2020. On va maintenir l’ouverture à tout le monde et faire en sorte d’être transparents dans ce que l’on fait. Je veux que tous les conseillers puissent travailler. Il y a une opposition élue mais je veux que chacun amène sa pierre à l’édifice pour les quatre ans qui restent. On a la chance d’avoir ouvert France Services au sein de la mairie. Le prochain dossier sera l’adressage car on est dans les derniers à être déployés en fibre au niveau départemental. J’espère que tous les administrés seront contents d’avoir une nouvelle adresse. On fera une réunion publique avant les vacances pour que les habitants puissent nous faire part de leurs doléances, sur des noms de rue notamment. Il est important pour nous, et c’était déjà le cas avec Lionel, de faire participer nos administrés à nos actions.
Q.H. : Vous faites aussi votre entrée au bureau des maires de l’Agglomération du Grand Villeneuvois.
J.J.D. : Ce n’est pas forcément une inconnue pour moi parce que j’avais déjà remplacé Lionel Falcoz sur deux grosses commissions : les politiques contractuelles et le budget. J’avais déjà un petit pied dedans mais je souhaite insister sur le fait que je ne brigue pas le poste de vice-président à l’Agglo. J’ai lancé la discussion de savoir si cela avait vraiment un sens de garder une vice-présidence qui, pour moi, n’a pas lieu d’être. Ce sont les conseillers communautaires qui auront à en décider.
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